
Le Cap-Vert
Capitale: Praia

Nom officiel: République du Cap-Vert
Population: 538 535 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 171)
Superficie: 4 033 km. car.
Système politique: république
Capitale: Praia
Monnaie: l'escudos du Cap-Vert
PIB (per capita): 4 400$ US (est. 2013)
Langues: portugais, créole (mélange de portugais et de mots de l'Afrique de l'Ouest)
Religions:catholiques romains 77,3%, protestants 3,7%, autres chrétiens 4,3%, musulmans 1,8%, autres 1,3%, aucune 10,8%, non spécifié 0,7% (est. 2010)

GÉOGRAPHIE

La population est très inégalement répartie sur
l'ensemble de l'archipel. L'île de São Tiago (ou Santiago), où se trouve
la capitale, Praia, accueille plus de la moitié des habitants.
L'extrême pauvreté d'une grande partie de la population nourrit une
forte émigration, notamment vers les États-Unis où vit une communauté de
près de 700 000 Cap-Verdiens. L'économie reste très dépendante de
l'aide internationale, qui fournit près d'un tiers du revenu national.
Les principales ressources proviennent de la culture de la banane et,
dans une moindre mesure, de la pêche et de l'extraction de sel. Le
tourisme se développe lentement sur quelques îles, où des entreprises
portugaises de confection et de chaussures ont délocalisé leur
production. Dépourvu de ressources naturelles, l'archipel tend à devenir
une importante plaque tournante du trafic de drogues, notamment de la
cocaïne, dans l'espace ouest-atlantique. La transition libérale amorcée
au début des années 1990 s'est accompagnée d'une maîtrise du déficit
budgétaire (5 % du P.I.B. en 1997) et de l'inflation (4,4 % en 1998), ce
qui permet à l'archipel de bénéficier d'une excellente image auprès des
institutions financières internationales.
HISTOIRE
Ancienne colonie portugaise, l'archipel est découvert en 1460 par Antonio da Noli et Diogo Gomes. Au xvie s., la colonie est relativement prospère grâce à l'élevage et, surtout, au trafic des esclaves. Par la suite, elle ne cesse de décliner.
Sous l'impulsion d'Amilcar Cabral,
fondateur du parti africain de l'Indépendance de la Guinée et du
Cap-Vert (PAIGC), un mouvement séparatiste se développe, qui aboutit le
5 juillet 1975 à l'indépendance, et une loi sur l'« organisation
politique de l'État » est promulguée. En septembre 1980, celle-ci est
abrogée, et l'Assemblée nationale populaire adopte la première
Constitution de l'archipel. Aristides M. Pereira, président de la
République depuis 1975, est réélu en 1986.
Les relations entre le Cap-Vert et la Guinée-Bissau
étaient marquées par l'existence du parti unique commun, le PAIGC.
Toutefois, le coup d'État de novembre 1980 en Guinée-Bissau, qui vit
l'éviction de nombreux dirigeants d'origine capverdienne, provoqua une
dégradation des rapports entre les deux États. En janvier 1981 fut créé
le parti africain de l'Indépendance du Cap-Vert (PAICV), destiné à
remplacer le PAIGC.
L'instauration du multipartisme en septembre 1990,
officialisée dans la nouvelle Constitution de 1992, permet au Mouvement
pour la démocratie (MPD) de remporter les élections législatives de
février 1991 et à son candidat, António Mascarenhas Monteiro, de
succéder comme chef de l'État à A. M. Pereira. En décembre 1995, le MPD
conserve une majorité absolue de sièges à l'Assemblée nationale. Deux
mois plus tard, seul à se présenter, le président Monteiro est réélu,
mais le climat reste tendu avec le PAICV. Après sa victoire aux
municipales de février 2000, annonciatrice d'un prochain retour au
pouvoir, le PAICV prend sa revanche en janvier 2001 en emportant
largement les élections législatives. Son leader, Pedro Pires, devient
président de la République, à l'issue d'un scrutin particulièrement
serré (février ; entrée en fonctions en mars). Cette alternance
« réussie » démontre le solide ancrage de la démocratie dans ce petit
archipel. Les élections législatives du 22 janvier 2006 sont remportées
par le PAICV avec plus de 52 % des suffrages (41 sièges) devant le MPD,
qui obtient 44 % des voix et 29 sièges. Le 12 février suivant, le
président P. Pires s'impose de justesse avec 50,9 % des voix face au
candidat du MPD, Carlos Veiga (49 %).
En 2011, le PAICV l’emporte de nouveau et José Maria
Neves est reconduit à la tête du gouvernement mais c’est Jorge Carlos de
Almeida Fonseca, soutenu par le MPD, qui est élu à la présidence de la
République avec plus de 54 % des suffrages, inaugurant la première
« cohabitation » dans l’histoire du pays.
Si le Cap-Vert se rapproche de la francophonie, il
est également membre fondateur, en juillet 1996, de la Communauté des
pays de langue portugaise (CPLP), dont il a accueilli le deuxième sommet
des chefs d'État et de gouvernement à Praia, en juillet 1998. En
décembre 2004, il participe, pour la première fois, dans le cadre de la
Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) aux
opérations RECAMP IV (Renforcement des capacités africaines au maintien
de la paix) organisées au Bénin. En 2008, il adhère à l'OMC
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