
République du Botswana

Nom officiel: République du Botswana
Population: 2 155 784 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 144)
Superficie: 600 370 km. car.
Système politique: république parlementaire
Capitale: Gaborone
Monnaie: pula
PIB (per capita): 16 400$ US (est. 2013)
Langues: tswana 78,2%, kalanga 7,9%, kgalagadi 2,8%, anglais 2,1% (langue officielle), autres 8,6%, non spécifié 0,4% (recensement 2001)
Religions: chrétiens 71,6%, badimo 6%, autres 1,4%, non spécifié 0,4%, aucune 20,6% (recensement 2001)
GÉOGRAPHIE
Cet État continental, plus vaste que la France, enclavé, correspond pour l'essentiel à la partie centrale et septentrionale du Kalahari. Le relief est celui d'un vaste plateau peu accidenté, entre 1 000 et 1 300 m d'altitude. La plus grande partie du pays reçoit entre 250 et 500 mm de pluies par an (le Nord et l'Est sont un peu plus arrosés). Les précipitations se produisent en saison chaude, entre octobre et avril. Environ 80 % de la superficie sont aréiques, tandis que dans le Nord s'étendent de vastes marécages dans le delta intérieur de l'Okavango et dans le Makarikari.
La végétation dominante est le thornveld, formation de taillis à buissons épineux, sauf dans le nord, un peu mieux arrosé, domaine du mopaniveld, à baobabs dominant d'épaisses broussailles.

Outre les Tswanas, qui constituent le peuple le plus important du Botswana, la population comprend également, au nord, les Bochimans (ou Bushmen) du désert du Kalahari et des marais de l'Okavango.

La plupart des habitants vivent regroupés dans la
frange orientale du pays, le long de la frontière de l'Afrique du Sud,
qui coïncide pour une part avec le cours du Limpopo.
C'est dans cette région orientale, que traverse la voie ferrée reliant
le nord de l'Orange et l'ouest du Transvaal à Bulawayo, au Zimbabwe, que
se trouve la capitale Gaborone ainsi que tous les centres de quelque importance : Serowe, Kanye, Molepolole, Mochudi, Mahalapye, Lobatse, Francistown.
Le reste de la population se réparti dans les marais de l'Okavango,
autour de Maun ; le centre et le sud du pays sont presque vides.
L'élevage des bovins, assujetti aux aléas du climat
désertique, est la principale activité économique du pays. Le Botswana
exporte de la viande, notamment en direction de l'Union européenne, qui
lui a accordé un quota. Mais le pays est avant tout l'un des premiers
producteurs mondiaux de diamants, avec une moyenne de 30 millions de
carats par an. L'exploitation des champs diamantifères est assurée par
des filiales de la société américaine Amax et de la De Beers
sud-africaine, dans lesquelles le gouvernement détient une
participation. L'usine de Jwaneng représente plus du quart de la
production mondiale. Au diamant viennent s'ajouter d'autres ressources
minières, telles que le cuivre et le nickel, que l'on trouve autour de
Selebi-Phikwe, non loin des mines de charbon de Morupule. L'Afrique du Sud
est le principal partenaire commercial du Botswana. L'avenir du pays
paraît cependant obéré par l'essor foudroyant du sida : le quart des
adultes en est atteint en 2009, soit un des plus forts taux mondiaux en
valeur relative, avec le Lesotho et le Swaziland.
HISTOIRE
Dès 1962, Seretse Khama, membre de la famille royale du clan tswana des Bamangwato, fonde le Botswana Democratic Party (BDP). Le Botswana est encore un protectorat britannique mais prépare déjà son accès à l'indépendance, acquise en 1966. Le BDP remporte alors les premières élections démocratiques du pays. Quant à son fondateur, S. Khama, il est élu président de la République. Il met alors en place un régime démocratique, qui perdure encore de nos jours – la démocratie botswanaise a d'ailleurs fait figure d'exception pendant longtemps en Afrique noire. Depuis, le BDP a remporté toutes les élections législatives, sans jamais être menacé par l’opposition représentée par le Botswana National Front (BNF), le Botswana People's Party (BPP), le Botswana Congress Party (PCP) ou le Botswana Movement for Democracy (BMD). S. Khama a lui aussi été reconduit systématiquement à la présidence, jusqu'à sa mort, en 1980. Le vice-président, Quett Masire, lui succède alors. Également réélu à chaque élection, il décide cependant de se retirer en raison de son âge, en mars 1998, après dix-sept ans de pouvoir. Le ministre des Finances et vice-président, Festus Mogae, devient le nouveau président du Botswana.
Le désaccord territorial avec la Namibie
au sujet d'une île sur le fleuve Chobe, porté en mai 1996 devant la
Cour internationale de justice (mai 1996) qui tranche en faveur du
Botswana en 1999, est réglé à l'amiable en mars 2003.
En 2004, pour la première fois depuis l'indépendance
du pays, des élections se déroulent sous la surveillance d'observateurs
internationaux. Le Botswana est également le premier pays qui s'engage à
respecter un nouveau « code de bonne conduite électorale » adopté par
la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC). Malgré
l'alliance entre les trois partis d'opposition sous la houlette du BNF,
le BDP l'emporte avec 44 sièges sur 57.
Réélu en 2004, F. Mogae est confronté aux
revendications des Bochimans, qui accusent le gouvernement de les avoir
expulsés de leurs terres dans le désert du Kalahari afin d'y exploiter
des mines de diamants et d'y développer des sites touristiques. Après
des années de lutte judiciaire, la Haute Cour du Botswana reconnaît aux
Bochimans, le 13 décembre 2006, le droit de retrouver leurs terres
ancestrales. Concentrant ses efforts dans la lutte contre les inégalités
sociales et le chômage, le gouvernement se mobilise particulièrement
contre la pandémie de sida, auquel il consacre 6 % de son budget annuel,
permettant ainsi la prise en charge du dépistage de l'ensemble de la
population et l'accès gratuit de tous les malades atteints du sida aux
traitements antirétroviraux. En avril 2008, F. Mogae se retire, cédant
la présidence au fils de S. Khama, Ian Khama, vice-président depuis
1998. En octobre, l’ancien président reçoit le prix Ibrahim 2008 de la
« bonne gouvernance » en Afrique pour avoir prôné une exploitation des
ressources naturelles du sous-sol (diamants notamment) permettant à son
pays de parvenir à un développement durable. L’année suivante, avec
48 sièges, le BDP remporte largement les élections législatives devant
trois partis d'opposition, le Botswana Congress Party (BCP), le Botswana
National Front (BNF) et le Botswana Movement for Democracy (BMD). I.
Khama est reconduit à la tête du pays pour cinq ans.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire