
Barbade

Nom officiel: Barbade
Population: 289 680 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 180)
Superficie: 430 km. car.
Système politique: démocratie parlementaire
Capitale: Bridgetown
Monnaie: dollar de la Barbade
PIB (per capita): 25 100$ US (est. 2013)
Langues: anglais (langue officielle), bajan (créole à base d'anglais)
Religions: protestants 66,3% (anglicans 23,9%, pentecôtistes 19,5%, adventistes 5,9%, méthodistes 4,2%, autres 12,8%), catholiques romains 3,8%, autres chrétiens 5,4%, autres 2,5,%, aucune 20,6%, non spécifié 1,2% (est. 2010)
GÉOGRAPHIE
1. La population

2. Les transformations économiques
L'économie de l'île se transforme depuis une trentaine d'années. Originellement vouée à la monoculture de la canne à sucre, la Barbade s'est engagée dans un programme de diversification, fondé principalement sur le tourisme et l'industrie légère. La production de canne à sucre domine encore le secteur agricole et fournit les principaux produits d'exportation (sucre, rhum). La pêche, en difficulté depuis 1986, devrait connaître une certaine reprise grâce à la signature d'accords régionaux. La petite industrie exportatrice de produits manufacturés (composants électriques, vêtements, ciment, insecticides) subit des fluctuations depuis le début des années 1990, après une longue période de croissance. La diversification est renforcée par l'essor de l'extraction et du raffinage pétroliers. Le tourisme constitue la principale source de revenus de l'île. Enfin, les facilités financières offertes à l'investissement international et l'établissement de sociétés offshore (banques, assurances) rendent attractive l'économie de la Barbade. Malgré ce dynamisme, le développement est gêné par un endettement élevé, le chômage reste fort malgré un mouvement de baisse récent, et le pays doit recourir à l'aide internationale.HISTOIRE
Découverte par les Espagnols au xvie siècle, la Barbade est progressivement occupée par les Anglais à partir de 1627. Pays de petits cultivateurs blancs, exploitant la canne à sucre à l'origine, l'île connaît, à partir de la fin du xviie siècle, le régime de la grande propriété sucrière exploitée par des esclaves noirs.
Dotée d'un gouvernement autonome, dont Errol Walton
Barrow est le Premier ministre à partir de 1961, la Barbade devient
indépendante en 1966. Le Democratic Labour Party (DLP) de Barrow est
battu aux élections législatives de 1976 par le Barbados Labour Party
(BLP) qui lui reproche la réforme constitutionnelle de 1974 augmentant
la dépendance des tribunaux à l'égard du gouvernement. Tom Adams devient
alors Premier ministre. À la mort de ce dernier, en 1985, E. Barrow
retrouve son poste de Premier ministre après l'écrasante victoire de son
parti, le DLP, aux législatives du 28 mai. Barrow meurt à sont tour, en
1987, et Erskine Sandiford lui succède à la tête du gouvernement.
Le DLP conserve le gouvernement du pays aux élections
de 1991, malgré une scission en son sein qui mène à la création du
National Democratic Party (NDP). Le DLP mène alors une sévère politique
d'austérité pour combattre la crise économique née de la surévaluation
de la monnaie nationale (dollar de la Barbade) et de la baisse des
revenus du tourisme et du sucre. La forte poussée du chômage conduit à
un vote de défiance contre le Premier ministre E. Sandiford, en 1994. Le
BLP remporte les élections législatives de la même année et porte au
pouvoir Owen Arthur. Fort d'un bilan économique globalement positif, le
gouvernement de O. Arthur recueille encore une majorité des suffrages
aux élections de 1999. Mais durant son deuxième mandat, O. Arthur doit
faire face à une forte baisse des activités touristiques alors que ce
secteur demeure essentiel à l'économie de l'île. Par ailleurs, le
développement du trafic de drogue et la montée de la criminalité posent
un défi de plus en plus sérieux au gouvernement. La Barbade affiche sa
détermination à lutter contre le blanchiment d'argent sale tout en
préservant les intérêts de son secteur bancaire offshore, qui est
accusé, notamment par l'OCDE, d'encourager les pratiques d'évasions
fiscales.
En 2003, le BLP enregistre une nouvelle victoire
électorale grâce au recul de la pauvreté et à la relative prospérité de
l'île par rapport à ses voisins des Caraïbes, mais il est largement
battu par le DLP aux élections de janvier 2008. David Thompson prend
alors la tête du gouvernement et s'engage notamment à lutter contre les
inégalités en encourageant l'accession à la propriété et en renforçant
le système de protection sociale pour les plus démunis. Après la mort de
ce dernier en 2010, Freundel Stuart lui succède. En février 2013, le
DLP retrouve de justesse une majorité de sièges et le Premier ministre
est reconduit dans ses fonctions.
Sur le plan diplomatique, malgré l'hostilité à
l'intervention militaire américaine en Iraq (2003) et ses bonnes
relations avec Cuba, la Barbade ménage ses relations avec les États-Unis
et le Royaume-Uni. Elle demeure surtout un acteur essentiel de
l'intégration régionale : signataire du traité de Chaguaramas, elle est
l'un des quatre États fondateurs (avec la Jamaïque, Guyana et
Trinité-et-Tobago) de la Communauté (et du marché commun) des Caraïbes
(CARICOM) en 1973 et participe, dans ce cadre, à l'établissement, en
2005, de la Cour caribéenne de Justice (CCJ) ainsi qu'au lancement
officiel, en 2006, du Marché unique des Caraïbes (Caricom Single Market
and Economy, CSME).
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