vendredi 10 avril 2015

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Drapeau du Bangladesh 
République populaire du BangladeshBangladesh


Nom officiel:
République populaire du Bangladesh

Population:
 166 280 712
habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 8)
Superficie: 144 000 km. car.
Système politique: démocratie parlementaire
Capitale: Dhaka
Monnaie:
taka
PIB (per capita):
2 100$ US (est. 2013)
Langues: bengali (langue officielle), anglais
Religions: musulmans 89,5%, hindous 9,6%, autres 0,9% (2004)

GÉOGRAPHIE

Le Bangladesh s'étend sur la plus grande partie du delta du Gange et du Brahmapoutre. C'est une région très humide (avec de fréquentes inondations, souvent provoquées aussi par le passage de cyclones), productrice surtout de riz, alors que le jute est la première exportation. Le pays, démuni en ressources minérales, a vu récemment son industrie s'étoffer (jusqu'à représenter 30 % du produit intérieur brut, avec l'instauration de zones franches, surtout spécialisées dans le textile), mais il souffre du surpeuplement, accru par une rapide croissance démographique. Le Bangladesh, peuplé très majoritairement de musulmans, est l'un des États les plus pauvres du monde et survit avec l'aide internationale.

1. Le milieu naturel

Le Bangladesh appartient, pour l'essentiel, à la vaste zone deltaïque où se déversent les eaux du Gange, du Brahmapoutre, de la Tista (qui draine le Sikkim) et de la Surma-Meghna (qui draine le plateau de Shillong). C'est la partie vive de ce delta, presque totalement inondée pendant les mois d'été. Le pays comprend aussi, à l'est, une étroite région montagneuse : les collines de Chittagong, formées de chaînes plissées parallèles, qui appartiennent à l'Arakan. Il règne un climat de mousson très pluvieux (avec des moyennes pluviométriques de 1 850 mm à Dacca, 2 678 mm à Chittagong, plus de 5 m dans les collines de bordure). Mais il existe un grand contraste entre la saison sèche, de novembre à mars, et la saison humide, d'avril à octobre. La situation peut être aggravée par les cyclones qui ravagent les côtes du Bengale vers la fin de l'été et provoquent parfois des inondations catastrophiques dans les zones amphibies.

2. La population

Le Bangladesh, deuxième pays musulman du monde après l'Indonésie, est un État surpeuplé : plus de 156 millions d'habitants sur un territoire grand comme la Grèce, soit une densité de 1 100 habitants par km2. Il est constitué d'une population relativement homogène. Le pays correspond, en effet, à la partie orientale du Bengale qui fut partagé avec l'Inde selon des critères religieux, le Bengale-Occidental indien ayant accueilli les populations hindoues lors de la partition de 1947. Les marges montagnardes (Chittagong Hill Tracts) hébergent toutefois des tribus aborigènes tibéto-birmanes, bouddhistes, qui mènent une guérilla contre les colons bengalis poussés par la croissance démographique et encouragés par le gouvernement. La répression militaire a provoqué le départ de près de 100 000 personnes vers l'Inde voisine.
Le développement économique du pays est constamment freiné par la poussée démographique qui reste toujours trop forte, malgré les campagnes en faveur du contrôle des naissances lancées dès les années 1960. En dépit de la baisse de la croissance annuelle de sa population, passée de 2,8 % en 1975 à 1,5 % dans les années 1990, le Bangladesh manque toujours d'espace et de réserves alimentaires. Le pays, qui compte 31 % d'habitants âgés de moins de 15 ans, peine considérablement à fournir une éducation minimale aux enfants et compte 58 % d'analphabètes. Or l'éducation (avant tout celle des femmes, dont seulement 1 sur 4 sait lire) est un facteur déterminant pour le contrôle des naissances et l'amélioration de la santé publique. Cette dernière constitue un problème majeur, car le pays doit faire face à l'un des climats les plus hostiles de la planète en raison des cyclones dévastateurs (100 000 morts en 1991) à l'origine d'inondations récurrentes et d'épidémies. Les crues d'été, qui entraînent souvent l'inondation de 30 % du territoire du Bangladesh, charrient des sédiments et modifient les lits des fleuves : elles provoquent régulièrement un désastre économique (coût en vies humaines, cultures arrachées, villages dévastés). Le développement du pays passe avant tout par la mise en œuvre d'une politique hydraulique globale. Mais le manque de financement et surtout de volonté politique empêche la construction de digues résistantes. Cependant, l'Union européenne (encouragée par la France) a soutenu un vaste projet à long terme (Flood Action Plan) d'endiguement des côtes les plus vulnérables.

3. L'économie

3.1. L'agriculture

L'abondance de l'eau des fleuves et des pluies n'a pas que des désavantages : elle produit une terre très riche et permet une culture intensive, en particulier du riz (43 millions de tonnes en 2006). Trois sortes de riz sont utilisées : le riz aman, de bonne qualité, qui profite des pluies et de la submersion durant les crues, est récolté en décembre ; le riz aus, moins intéressant, croît sur les buttes et les berges et ne bénéficie que des précipitations. Enfin, on assiste à un développement du riz boro de saison sèche. La seconde production agricole du Bangladesh est le jute (1er rang mondial), culture inaugurée par les Britanniques, mais que concurrencent maintenant les textiles synthétiques, ce qui compromet son avenir. Ensuite viennent les plantations de canne à sucre, cultivée dans le Nord, et de thé sur les hauteurs de l'Est (monts de Chittagong). Malgré les efforts fournis pour l'amélioration des rendements du riz et la promotion des cultures de saison sèche, moins vulnérables, le pays reste tributaire d'un climat particulièrement capricieux. Le poisson constitue, à côté du riz, l'autre base de l'alimentation (importance de la pêche). L'élevage bovin a un rendement médiocre.
Le Bangladesh reste l'un des pays les plus ruraux d'Asie : 77 % de la population vit dans les campagnes, et principalement dans le gigantesque delta du Bengale. L'agriculture emploie en effet 51 % de la population active et fournit 20 % du produit intérieur brut (P.I.B.). La situation des paysans est très précaire, du fait de l'absence de toute réforme agraire : la taille des exploitations est minimale, et le nombre d'ouvriers agricoles (paysans sans terre) est très élevé.

3.2. Le sous-développement industriel

Le Bangladesh doit son sous-développement industriel (28 % du P.I.B.) aux Britanniques puis aux Pakistanais : les premiers avaient concentré les usines à Calcutta, aujourd'hui dans le Bengale indien, tandis que les seconds avaient accordé la priorité à la partie occidentale du Pakistan. Le delta bangladais est, de plus, pauvre en richesses minières. Dépourvu de pétrole, le Bangladesh dispose cependant de quelques ressources d'énergie, notamment du gaz naturel, avec des réserves dépassant 200 milliards de m3 dans la région de Sylhet. L'hydroélectricité n'assure que 5 % des besoins du pays en électricité (son exploitation dépend l'Inde). L'industrie valorise surtout les produits de l'agriculture (jute, thé, sucre) et de l'élevage (cuirs et peaux). Elle souffre du manque de capitaux, de celui de techniciens et aussi de la pauvreté du sous-sol (en dehors du gaz). La majeure partie de l'industrie se confine à Dacca, la capitale, et à Chittagong (4,5 millions d'habitants dans l'agglomération), spécialisée dans l'industrie textile (traitement du jute).
C'est la présence de l'eau qui, une fois de plus, entrave l'amélioration des communications routières et ferroviaires : les fleuves sont difficilement franchissables ; depuis juin 1998, un pont relie les deux rives de la Yamuna, qui sépare l'est et l'ouest du pays. Un autre pont est en construction sur le Brahmapoutre pour faciliter l'accès à la capitale. Dans ces conditions, le développement du commerce intérieur est fortement pénalisé.
L'économie du Bangladesh se trouve depuis 1975 sous la tutelle des organismes internationaux, regroupés dans un consortium d'aide qui le contraint à mener une politique libérale orientée vers l'exportation, et à abandonner toute politique sociale. L'avènement de la démocratie a permis toutefois une hausse de la croissance du produit national brut et des exportations. Dans ce secteur, la transformation des produits textiles (prêt-à-porter) a connu un formidable essor, avec l'instauration de zones franches, et constitue plus des trois quarts des exportations. En dépit de ces progrès, la balance commerciale est toujours extrêmement déficitaire.

Les sites du Bangladesh classés à l'Unesco

Trois sites du Bangladesh sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco :
– ruines du Vihara bouddhique de Paharpur ;
– ville-mosquée historique de Bagerhat ;
– les Sundarbans.

HISTOIRE

Le Bangladesh correspond au Bengale oriental, région issue du partage du Bengale en 1947 et qui constitua alors le Pakistan-Oriental (Bengale).

L'installation du nouvel État

Proclamée en mars 1971 par le cheikh Mujibur Rahman, l'indépendance du Bangladesh ne devient effective que le 16 décembre 1971, à la fin de la guerre indo-pakistanaise. M. Rahman regagne le Bangladesh en janvier 1972 et forme immédiatement le premier gouvernement du nouvel État. Tous les membres de l'Assemblée nationale et des assemblées provinciales, élus avant mars 1971, forment la première Assemblée constituante du Bangladesh. Abu Sayyid Chaudhury est élu président de la République et M. Rahman devient Premier ministre. L'armée indienne se retire en mars 1972. Un accord d'assistance (janvier 1972) permet de faire face au retour des réfugiés ; il est complété, le 19 mars, par un traité indo-bengalais d'amitié, de paix et de coopération. Cependant, les rapports avec l'Inde se tendront progressivement, un contentieux hydraulique à propos des eaux du Gange et du barrage de Farakka opposant les deux pays. M. Rahman fait aussi appel à toutes les grandes puissances qui ont reconnu le nouvel État. Moscou accorde une aide financière ; les banques et les principales industries sont nationalisées. En octobre 1972, le gouvernement présente un projet de Constitution : le nouveau régime sera une démocratie parlementaire, les députés seront élus au scrutin de circonscription et le Premier ministre sera choisi par le président de la République, lui-même élu par le Parlement.

L'échec de la démocratisation

Lors des premières élections générales de mars 1973, M. Rahman remporte une victoire écrasante, mais la puissance de la bourgeoisie pro-indienne, le développement de la misère et du banditisme, la pression de la gauche et de l'extrême gauche le contraignent à accentuer la répression. En décembre 1974, il proclame l'état d'urgence ; investi des pleins pouvoirs, il abolit le système parlementaire et instaure un régime présidentiel, appuyé sur un parti unique. Il accède en même temps à la présidence de la République, dont A. S. Chaudhury avait démissionné en décembre 1973, mais il est assassiné lors du coup d'État militaire d'août 1975. Le Bangladesh devient République islamique, mais, dès novembre 1975, des rivalités au sein de l'armée amènent au pouvoir le général Zia ur-Rahman en tant qu'administrateur de la loi martiale. Pour désamorcer l'opposition, les Bengalais sont appelés à désigner leur président au suffrage universel : la consultation du 3 juin 1978 donne 78 % des voix au général Zia ur-Rahman. Les élections législatives du 18 février 1979 offrent au parti gouvernemental une large majorité dans la nouvelle Assemblée nationale.

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