
République populaire du Bangladesh

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Nom officiel: République populaire du Bangladesh Population: 166 280 712 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 8) Superficie: 144 000 km. car. Système politique: démocratie parlementaire Capitale: Dhaka Monnaie: taka PIB (per capita): 2 100$ US (est. 2013) Langues: bengali (langue officielle), anglais Religions: musulmans 89,5%, hindous 9,6%, autres 0,9% (2004) |
GÉOGRAPHIE
Le Bangladesh s'étend sur la plus grande partie du delta du Gange et du Brahmapoutre. C'est une région très humide (avec de fréquentes inondations, souvent provoquées aussi par le passage de cyclones), productrice surtout de riz, alors que le jute est la première exportation. Le pays, démuni en ressources minérales, a vu récemment son industrie s'étoffer (jusqu'à représenter 30 % du produit intérieur brut, avec l'instauration de zones franches, surtout spécialisées dans le textile), mais il souffre du surpeuplement, accru par une rapide croissance démographique. Le Bangladesh, peuplé très majoritairement de musulmans, est l'un des États les plus pauvres du monde et survit avec l'aide internationale.1. Le milieu naturel

2. La population
Le Bangladesh, deuxième pays musulman du monde après l'Indonésie, est un État surpeuplé : plus de 156 millions d'habitants sur un territoire grand comme la Grèce, soit une densité de 1 100 habitants par km2. Il est constitué d'une population relativement homogène. Le pays correspond, en effet, à la partie orientale du Bengale qui fut partagé avec l'Inde selon des critères religieux, le Bengale-Occidental indien ayant accueilli les populations hindoues lors de la partition de 1947. Les marges montagnardes (Chittagong Hill Tracts) hébergent toutefois des tribus aborigènes tibéto-birmanes, bouddhistes, qui mènent une guérilla contre les colons bengalis poussés par la croissance démographique et encouragés par le gouvernement. La répression militaire a provoqué le départ de près de 100 000 personnes vers l'Inde voisine.
Le développement économique du pays est constamment
freiné par la poussée démographique qui reste toujours trop forte,
malgré les campagnes en faveur du contrôle des naissances lancées dès
les années 1960. En dépit de la baisse de la croissance annuelle de sa
population, passée de 2,8 % en 1975 à 1,5 % dans les années 1990, le
Bangladesh manque toujours d'espace et de réserves alimentaires. Le
pays, qui compte 31 % d'habitants âgés de moins de 15 ans, peine
considérablement à fournir une éducation minimale aux enfants et compte
58 % d'analphabètes. Or l'éducation (avant tout celle des femmes, dont
seulement 1 sur 4 sait lire) est un facteur déterminant pour le contrôle
des naissances et l'amélioration de la santé publique. Cette dernière
constitue un problème majeur, car le pays doit faire face à l'un des
climats les plus hostiles de la planète en raison des cyclones
dévastateurs (100 000 morts en 1991) à l'origine d'inondations
récurrentes et d'épidémies. Les crues d'été, qui entraînent souvent
l'inondation de 30 % du territoire du Bangladesh, charrient des
sédiments et modifient les lits des fleuves : elles provoquent
régulièrement un désastre économique (coût en vies humaines, cultures
arrachées, villages dévastés). Le développement du pays passe avant tout
par la mise en œuvre d'une politique hydraulique globale. Mais le
manque de financement et surtout de volonté politique empêche la
construction de digues résistantes. Cependant, l'Union européenne
(encouragée par la France) a soutenu un vaste projet à long terme (Flood Action Plan) d'endiguement des côtes les plus vulnérables.
3. L'économie
3.1. L'agriculture
L'abondance de l'eau des fleuves et des pluies n'a pas que des désavantages : elle produit une terre très riche et permet une culture intensive, en particulier du riz (43 millions de tonnes en 2006). Trois sortes de riz sont utilisées : le riz aman, de bonne qualité, qui profite des pluies et de la submersion durant les crues, est récolté en décembre ; le riz aus, moins intéressant, croît sur les buttes et les berges et ne bénéficie que des précipitations. Enfin, on assiste à un développement du riz boro de saison sèche. La seconde production agricole du Bangladesh est le jute (1er rang mondial), culture inaugurée par les Britanniques, mais que concurrencent maintenant les textiles synthétiques, ce qui compromet son avenir. Ensuite viennent les plantations de canne à sucre, cultivée dans le Nord, et de thé sur les hauteurs de l'Est (monts de Chittagong). Malgré les efforts fournis pour l'amélioration des rendements du riz et la promotion des cultures de saison sèche, moins vulnérables, le pays reste tributaire d'un climat particulièrement capricieux. Le poisson constitue, à côté du riz, l'autre base de l'alimentation (importance de la pêche). L'élevage bovin a un rendement médiocre.
Le Bangladesh reste l'un des pays les plus ruraux
d'Asie : 77 % de la population vit dans les campagnes, et principalement
dans le gigantesque delta du Bengale. L'agriculture emploie en effet
51 % de la population active et fournit 20 % du produit intérieur brut
(P.I.B.). La situation des paysans est très précaire, du fait de
l'absence de toute réforme agraire : la taille des exploitations est
minimale, et le nombre d'ouvriers agricoles (paysans sans terre) est
très élevé.
3.2. Le sous-développement industriel

C'est la présence de l'eau qui, une fois de plus,
entrave l'amélioration des communications routières et ferroviaires :
les fleuves sont difficilement franchissables ; depuis juin 1998, un
pont relie les deux rives de la Yamuna,
qui sépare l'est et l'ouest du pays. Un autre pont est en construction
sur le Brahmapoutre pour faciliter l'accès à la capitale. Dans ces
conditions, le développement du commerce intérieur est fortement
pénalisé.
L'économie du Bangladesh se trouve depuis 1975 sous
la tutelle des organismes internationaux, regroupés dans un consortium
d'aide qui le contraint à mener une politique libérale orientée vers
l'exportation, et à abandonner toute politique sociale. L'avènement de
la démocratie a permis toutefois une hausse de la croissance du produit
national brut et des exportations. Dans ce secteur, la transformation
des produits textiles (prêt-à-porter) a connu un formidable essor, avec
l'instauration de zones franches, et constitue plus des trois quarts des
exportations. En dépit de ces progrès, la balance commerciale est
toujours extrêmement déficitaire.
Les sites du Bangladesh classés à l'Unesco
Trois sites du Bangladesh sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco :– ruines du Vihara bouddhique de Paharpur ;
– ville-mosquée historique de Bagerhat ;
– les Sundarbans.
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