vendredi 1 mai 2015

Le Sud-Soudan

Le Sud-Soudan
capital monde
(Le Soudan du Sud)
 Capitale: Juba (ou Djouba)

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Drapeau du Sud-Soudan
capital monde

Nom officiel: République du Sud-Soudan
Population: 11 562 695 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 80)
Superficie: 644 329 km. car.
Système politique: république
Capitale: Juba (ou Djouba)
Monnaie: la Livre Sud-Soudanaise
PIB (per capita):
  1 400$ US (est.2013)
Langues
:anglais (langue officielle), arabe (incluant juba et des variantes soudanaises) (langue officielle), diverses langues régionales dont: dinka, nuer, bari, zande, shilluk

Religions: animistes, chrétiens

Note
: le Sud Soudan est devenu officiellement indépendant le 9 juillet 2011

GÉOGRAPHIE

Le pays, le deuxième plus grand d'Afrique après l'Algérie, compte plusieurs centaines de peuples, islamisées et arabophones. L'irrigation (à partir du Nil et du Nil Bleu) a permis le développement de cultures (notamment coton et sorgho, puis arachide et canne à sucre) dans le Centre, alors que le Nord, désertique, est voué à l'élevage nomade. L'industrie est inexistante et le pays, lourdement endetté. Près des trois quarts de la population adulte sont analphabètes. Les importants gisements de pétrole, qui permettaient des rentrées de devises, sont situés, depuis la partition du pays, dans le Soudan du Sud.

1. Le milieu naturel






C'est le deuxième plus vaste État d'Afrique, après l'Algérie. Traversé du sud au nord par le Nil, il s'étire du 10e au 23e degré de latitude nord, allant de la zone sahélienne au désert du Sahara.
Le relief n'est pas un facteur important de différenciation régionale car les surfaces planes (plaines et plateaux) dominent, établies au sud sur les terrains cristallins du socle, au nord sur les grès secondaires nubiens qui recouvrent celui-ci. Des mouvements à grand rayon de courbure ont individualisé des zones d'altitudes plus élevées, constituées d'inselbergs et situées essentiellement à la périphérie du pays (sauf au nord). Un volcanisme tertiaire et quaternaire a affecté le djebel Marra dans l'ouest du pays (plus de 3 000 m). Les inselbergs des monts Nuba (1 400 m), au sud d'El-Obeïd, sont les seules hauteurs notables n'ayant pas une localisation périphérique. La vallée du Nil s'est individualisée au tertiaire dans une zone de subsidence qui présente une grande zone de confluences : la Gezireh, au nord de laquelle se rejoignent à Khartoum le Nil Bleu et le Nil Blanc.
Plus que les températures, toujours élevées (de 20 à 40 °C), ce sont les précipitations qui différencient les régions climatiques et biogéographiques. La saison des pluies se situe en été. Les totaux annuels permettent de distinguer un milieu sahélien, du 10e au 15e parallèle (300 à 600 mm de pluies, végétation de steppes à épineux, acacias notamment) et un milieu saharien, au nord du 15e parallèle.

2. La population






De 1980 à 2005, la population du Soudan est passée de 18 à plus de 36 millions d'habitants. Le rythme d'accroissement annuel, toujours très soutenu, montre toutefois, depuis quelques années, des signes de ralentissement : d'une moyenne de 2,4 % par an entre 1985 et 1989, il est passé à 1,9 % en 2003. Le Soudan est le deuxième pays le plus vaste d'Afrique, mais sa densité moyenne est l'une des plus faibles du continent, avec 14 habitants par km2. Celle-ci, cependant, ne rend pas compte de l'inégale distribution de la population. Aux espaces quasiment vides des déserts de Libye et de Nubie s'opposent les fortes densités de la vallée du Nil, qui avoisinent parfois 200 habitants par km2.
Le Soudan est une mosaïque de peuples dont les frontières, héritées de la colonisation, ne tiennent aucun compte des réalités humaines. Il en est résulté un manque d'unité nationale. Jusqu'à la partition de 2011, la population était divisée entre un Nord musulman et un Sud qui se rattache à l'Afrique noire et dont les peuples sont en partie christianisées. Cet antagonisme est à l'origine de la guerre civile qui a déchiré le pays depuis les premières années de l'indépendance du Soudan jusqu'à l'indépendance du Soudan du Sud. Les conquérants arabes, venus d'Égypte, ont été suivis par plusieurs vagues d'immigrants (dont des nomades bédouins). L'arabe et l'islam se sont progressivement imposés dans tout le Nord, mais les populations locales des régions montagneuses (Zaghawas à l'ouest, dans le Darfour, Bedjas au nord-est, Nubas au centre) ont conservé leur identité culturelle.
La rébellion dans ce qui est devenu le Soudan du Sud mais aussi les luttes intestines dans les pays voisins ont provoqué d'importants déplacements de population. Environ 3 millions de réfugiés se sont agglutinés, dans les années 1990, dans des bidonvilles autour de la capitale, Khartoum, qui, avec la cité jumelle d'Omdurman, au confluent du Nil Bleu et du Nil Blanc, compte 4,3 millions d'habitants. Le taux d'urbanisation reste encore peu élevé. Port-Soudan, sur la mer Rouge, est la seconde ville et le principal port du pays.

3. Une économie mal en point

La guerre civile dans le Sud et les changements de régime ont profondément détérioré l'économie du pays. Employant près de 80 % de la population active, l'agriculture et l'élevage fournissent 40 % du P.I.B. et 90 % des exportations. L'accroissement des besoins en bois (utilisé comme combustible domestique) et le surpâturage ont abouti à une dégradation du couvert végétal et ont favorisé l'érosion des sols. Des auréoles de désertification sont apparues autour de nombreux villages de la zone sahélienne, la plus fragile, notamment dans le Kordofan. En un demi-siècle, le désert a ainsi progressé de plus de 100 km vers le sud.

3.1. Le déclin de l'agriculture

Les terres les plus fertiles se situent dans la vallée du Nil, où les Égyptiens ont introduit des norias qui arrosent, aujourd'hui encore, d'abondantes cultures maraîchères. La culture du coton, principal produit d'exportation, se pratique surtout dans la Gezireh, principale région agricole du Soudan. Située entre le Nil Bleu et le Nil Blanc, celle-ci se prête remarquablement à l'irrigation, que facilite une faible pente générale et le barrage de Sennar construit sur le Nil Bleu par les Britanniques. L'État contrôle le périmètre cotonnier de la Gezireh – où l'on pratique aussi, par rotation, des cultures vivrières (blé, fèves, sorgho) – dont la superficie fut étendue vers le sud, après l'indépendance, dans le cadre d'un plan d'aménagement (le Rahad Scheme) comportant la construction d'un second barrage sur le fleuve, en amont du premier, à Roseires. L'exploitation des nouvelles surfaces irriguées s'est cependant révélée décevante et les exportations de coton (dont celles du coton à fibres courtes en terrain non irrigué, dans le Kordofan) ont diminué. Le Soudan demeure un important producteur d'arachide (au 2e rang en Afrique après le Nigeria), mais les exportations ont décliné. Outre les dattes, l'alimentation de base de la population consiste en céréales, principalement le sorgho (la doura au Soudan), dont la production est soumise aux aléas climatiques. Enfin, le pays est le premier producteur mondial de gomme arabique, extraite des acacias de la savane, aux abords des déserts. Un grand projet de complexe sucrier, financé en partie par des capitaux arabes, prévoyait la création, à Kenana, au sud-ouest de la Gezireh, d'une vaste plantation de canne à sucre destinée à alimenter une sucrerie susceptible de produire un million de tonnes de sucre par an (ce dernier constituant un poste important des importations soudanaises). Malgré l'apport de Kenana, la production de sucre du pays ne croît que lentement.
Le cheptel soudanais est l'un des plus importants d'Afrique : 38 millions de bovins, 47 millions d'ovins, 42 millions de caprins et plus de 3 millions de chameaux.

3.2. Une industrie embryonnaire

Le Soudan est dépourvu de ressources minérales importantes (chromite près de Roseires, gypse au nord de Port-Soudan, cuivre dans le sud-ouest, vers Kafia Kingi). Les mines d'or situées sur les hauteurs qui bordent la mer Rouge, tant convoitées dans l'Antiquité avant d'être pratiquement abandonnées, ont connu à partir de 1993-1994 un regain d'intérêt consécutif au progrès des procédés de traitement de ce minerai métallique : elles ont produit 5 000 kg d'or en 2002.
Le pays est à peine industrialisé, sauf dans le secteur des textiles (plus d'une vingtaine d'usines textiles fonctionnent dans la Gezireh). Le pays dispose à Port-Soudan d'une raffinerie de pétrole (reliée à Khartoum par un pipeline) et d'une usine de pneumatiques, et à Khartoum, d'une fabrique d'engrais. On compte également deux cimenteries, dont l'une à Atbara. Le climat très chaud décourage le tourisme et un complexe hôtelier construit en bordure de la mer Rouge, en face de récifs coralliens, a périclité. Le Soudan dispose cependant d'un remarquable réseau ferré, datant de la colonisation britannique, dont la construction a été facilitée par la platitude dominante du relief et par un sol sableux où les voies ont pu être posées sans ballast. Ce réseau couvre surtout le nord du pays. Une ligne principale, passant par Khartoum, relie Ouadi-Halfa, au sud du lac Nasser, au Kordofan et au Darfour, et se prolonge vers le Soudan du Sud. Une autre ligne part de la capitale vers Port-Soudan.

3.3. Une dette accablante

La balance commerciale est largement déficitaire. Les exportations ne représentent que 2 % du P.I.B. Les pays de l'Union européenne sont les principaux partenaires commerciaux du Soudan. Le coût exorbitant de la guerre civile dans le Sud a fortement contribué à la détérioration de l'économie, malgré les investissements (Koweït en particulier).

3.4. Les difficultés

Près des trois quarts de la population adulte sont analphabètes. Les conflits meurtriers de l'ouest (au Darfour) et du sud, en partie religieux, ont durement éprouvé le pays, qui compte parmi les plus pauvres du monde. Les importants gisements pétroliers (2 milliards de barils de réserves estimés), qui permettaient des rentrées de devises, sont situés, depuis la partition du pays, dans le Soudan du Sud

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