


Nom officiel: Sultanat d'Oman
Population: 3 219 775 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 136)
note: incluant environ 30% d'immugrants
Superficie: 212 460 km. car.
Système politique: monarchie
Capitale: Mascate
Monnaie: rial omanais
PIB (per capita): 29 800$ US (est. 2013)
Langues: arabe (langue officielle), anglais, baluchi, ourdou, dialectes indiens
Religions: musulmans 85,9% (majoritairement ibadhi), chrétiens 6,5%, hindous 5,5%, bouddhistes 0,8%, juifs - de1%, autres 1%, sans affiliation 0,2% (est. 2010)
GÉOGRAPHIE

Le pays s'étend du détroit d'Ormuz, à l'entrée du golfe Persique (péninsule de Musandam, enclavée dans les Émirats arabes unis), jusqu'au cap Darbat Ali sur la côte sud de la péninsule. En grande partie désertique, montagneux au N., Oman possède de rares cultures (irriguées) et quelques troupeaux (ovins et chameaux), alors que la pêche est, ponctuellement, active sur le littoral. Mais le pétrole est la richesse essentielle du pays, à nette majorité arabe et en quasi-totalité islamisé.
1. Les montagnes
Les montagnes de l'Oman, assez faiblement arrosées (peut-être autour de 250 mm en moyenne sur les pentes nord-orientales, et exceptionnellement 400 à 500 mm sur les sommets), sont le plus souvent rocailleuses et dénudées, malgré leur nom de djebel Akhdar (« la Montagne Verte »). Ces montagnes, accidentées de charriage et de failles, culminent à 3 020 m. Elles sont couvertes d'une steppe discontinue et de forêt d'épineux. Elles ne supportent guère qu'une agriculture de terrasses irriguées de fond de vallée, à base notamment de fruits tempérés et subtropicaux (c'est de Mascate que vient sans doute le nom du muscat, apporté en Europe par les Portugais). Les villages fortifiés sédentaires s'imbriquent avec des tribus semi-nomades.
De part et d'autre de la montagne divergent des oueds, le plus souvent à sec. Ceux qui se dirigent vers le désert se perdent dans des cuvettes salines et gyspseuses, aux confins du Rub al-Khali.
2. La plaine côtière
La plaine côtière de la Batina, sur le golfe Persique, très sèche (75 à 150 mm de pluies en moyenne), comporte de grosses oasis à palmiers-dattiers, nourries par des puits et par des galeries drainantes souterraines (équivalentes des qanat iraniens et appelées ici faladj) en provenance du piedmont des montagnes. Les agrumes, les bananiers s'y mêlent, ainsi que le coton, qui alimentait jadis à Mascate une importante industrie textile, minée par la concurrence indienne et européenne au xixe s. De petites communautés littorales se consacrent à la pêche dans les eaux du Golfe. La population est infiniment plus mêlée que celle de la montagne. En majorité sunnite, elle comporte de nombreux éléments étrangers d'origine, Indiens, Baloutches, Iraniens, Noirs africains, descendants d'esclaves ou autres, laissés par les divers pouvoirs qui se sont succédé dans la région.
Sur le versant intérieur du djebel Akhdar, beaucoup plus sec que le versant nord-oriental, existent également quelques grosses oasis (Nizwa), dont certaines restent d'appropriation indécise, tel le groupe d'al-Buraymi, disputé entre Abu Dhabi, Oman et l'Arabie saoudite.
3. Les collines du Dhofar
Les collines du Dhofar, le long de la côte de l'Arabie méridionale, frappées de plein fouet par la mousson d'été de l'hémisphère Sud et relativement bien arrosées (peut-être 500 mm en moyenne), sont le pays par excellence des arbustes à parfums (encens et myrrhe). Peuplées de pasteurs pré-bédouins, les Qara, chez qui le gros bétail tient une place essentielle à côté des chameaux, elles restent très en marge du reste du pays, dont les séparent de vastes étendues à peu près désertiques.
4. Mascate
Mascate, la capitale, forme le principal foyer d'urbanisation. Elle est le foyer de civilisation urbaine qui a permis aux populations kharidjites de l'intérieur de réaliser une unité politique. L'abri exceptionnel d'une ria en eau profonde a créé ici un centre très ancien d'activité maritime, qui demeura une base portugaise jusqu'en 1650, puis fut capitale de l'imam de l'Oman, et alors point de départ d'une importante expansion dans l'océan Indien, notamment vers Zanzibar (qui fut jusqu'en 1861 une dépendance de Mascate). Mais, après le déclin de ces relations lointaines, l'absence de relations aisées avec l'intérieur paralysa tout développement fondé sur des bases locales.
5. La population

Très à l'écart du reste de l'Arabie, dont la sépare l'énorme massif dunaire du Rub al-Khali, la population a pu préserver son originalité culturelle. Les musulmans ibadites, et constitue sans doute plus de la moitié de la population, se concentrent dans les montagnes du Nord. Ils appartiennent à la secte kharidjite, qui, sous la conduite d'un imam, a fourni les bases de la construction politique.
Densément peuplée, la plaine côtière de la Batina accueille une population plus mélangée, à majorité sunnite. Peuplée de paysans, la plaine du Dhofar, au sud, est séparée du reste du pays par le désert du Rub al-Khali, où circulent des tribus nomades.
Les travailleurs étrangers (Indiens, Pakistanais) constituent le tiers de la population et plus de 60 % des actifs. Avec une moyenne de 3 enfants par femme, la population croît rapidement ; elle est très jeune (31 de moins de 15 ans) et de plus en plus instruite.
6. Les activités économiques
Exploité tardivement (1967), le pétrole est la principale richesse du pays. La production de brut alimente 90 % des exportations (par le port de Mina al-Fahal) et représente plus du tiers du produit intérieur brut, mais les réserves sont toutefois réduites (environ 0,5 % des réserves mondiales prouvées) et s'épuisent. Oman mise désormais sur l'extraction du gaz naturel pour assurer son avenir économique. Le pays valorise le développent des infrastructures portuaires et l'exploitation de ses autres richesses minières (aluminium, chrome, cuivre), couplées avec une diversification industrielle et agroalimentaire. L'agriculture occupe le quart des actifs et reste peu productive : l'irrigation permet la production de fruits et de légumes, mais le sultanat manque d'eau douce. Les pêcheurs recherchent des huîtres perlières. Le secteur industriel est peu développé, alors que celui des finances est en pleine expansion. Le secteur tertiaire représente presque les deux tiers du produit intérieur brut
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire