
Guadeloupe
Nom officiel: Guadeloupe Population: 404 000 habitants (est 2012, INSEE) Superficie: 1 628 km. car. Système politique: département et région d'outre mer de la France (DROM) Préfecture: Basse-Terre Sous-préfecture: Pointe-à-Pitre Monnaie: euro PIB (per capita): 28 000$ US (19 002 euros) (est. 2010) Langues: français (langue officielle), créole guadeloupien parlée par 96,8% de la population Religions: catholiques romains 95%, protestants 1%, autres 4% |
Impressions de la Guadeloupe
Liens utiles
Le Routard: Guadeloupe est / Guadeloupe ouest
Images Google (cartes générales) Carte Marie-Galante | ||||||
L'aménagement linguistique dans le monde: un tour d'horizon complet de la situation linguistique en Guadeloupe, le tout mis en contexte.
INSEE: données diverses sur la Guadeloupe par l'Institut national de la statistique et des études économiques. | ||||||
![]() Port-Louis : plage du Souffleur | ||||||
Lonely Planet (version en français)Lonely Planet (version en anglais)
Le routardFodor's Travel GuideWikitravel: la version «voyage» de Wikipédia.World66.com: un guide de voyage web fait par les voyageurs sur le même principe que Wikitravel. Comité du Tourisme de la Guadeloupe: site officiel du tourisme guadeloupien. Beaucoup d'informations pratiques. En plusieurs langues. Parc national : pour tout savoir sur le parc national de la Guadeloupe qui comprend plusieurs sites. Guadeloupe Info: annuaires et infos diverses. Guadeloupe Autrement: axé sur l'écotourisme.Marie-Galante: site ofiiciel de l'Office du tourisme. Guadeloupe,fr: portail généraliste. La Guadeloupe.com: portail touristique.Ministère des Outre-Mer: nombreuses informations sur la région. Préfecture de la Guadeloupe: site officiel. Les services de l'État en Guadeloupe. | ||||||
Wikipédia: quelques volets de la culture de la Guadeloupe sont abordés.
Agenda culturel de la Guadeloupe: les sorties culturelles en Guadeloupe. Littérature guadeloupienne: une base de données sur la litétature guadeloupienne. Extraits de textes.Saveurs du monde: la cuisine de la Guadeloupe. GÉOGRAPHIELe milieu physique![]() Le reliefDans la Grande-Terre, les Grands Fonds, qui occupent le centre-sud de l'île, avec leur topographie tourmentée, offrent l'exemple caractéristique d'un karst tropical. Leur altitude ne dépasse pas 135 m. Le nord et l'est de l'île sont des plaines ou bas plateaux étagés soulevés au nord, au nord-est et à l'est, d'une altitude moyenne de 30 à 50 m, qui débouchent sur des falaises qui plongent dans l'Atlantique. Enfin, le sud-ouest est formé par la plaine argileuse des Abymes, bosselée de mornes calcaires isolés. Cette plaine se termine au contact de la Basse-Terre par une zone marécageuse colonisée par la mangrove. Le littoral méridional est bordé de plages de sable fin protégées par des récifs coralliens.
En Basse-Terre, un alignement d'édifices volcaniques
dont l'altitude croît du nord au sud pour culminer à la Soufrière à
1 467 m, volcan de type péléen toujours actif, constitue l'épine dorsale
de cette île. Cette chaîne volcanique tombe brusquement dans la mer des
Antilles, tandis que, du côté oriental, elle s'abaisse lentement par de
longues pentes plus ou moins régulières qui la raccordent à la côte. Au
nord-est, au contact avec la Grande-Terre, s'étend une plaine vallonnée
provenant de la dissection du massif volcanique ancien. L'île, où
surgissent de nombreuses sources d'eau chaude et sulfureuse, est
parcourue par de nombreux cours d'eau, dont le plus important (32 km)
est la Grande Rivière, à Goyave. La Grande-Terre, Marie-Galante et la
Désirade sont des plateaux calcaires peu élevés et des plaines
recouvertes d'argile de décalcification.
Le climat et la végétationL'ensemble a un climat tropical maritime pluvieux. Les températures y sont d'une grande régularité toute l'année. On peut cependant distinguer deux saisons thermiques : l'une, fraîche, de novembre-décembre à mars-avril, pendant laquelle les minimums sont inférieurs à 20 °C et les maximums moyens à 29°C ; l'autre, chaude, pendant laquelle la moyenne des minimums dépasse 22 °C, et celle des maximums 30 °C. L'archipel est bien arrosé. La saison sèche, ou carême, dure de la fin de décembre à mai. Elle n'est jamais absolument sèche, recevant un quart du total annuel des précipitations. Le reste de l'année est humide et désagréable à cause de la moiteur de l'atmosphère. La distribution géographique des pluies est très inégale. D'une manière générale, la pluviosité augmente de l'est à l'ouest pour atteindre son maximum dans la chaîne volcanique de la Basse-Terre. La côte sous le vent, protégée de l'alizé par la chaîne volcanique de la Basse-Terre, reçoit moins de 1,5 m d'eau de Bouillante à Vieux-Fort, de même que le nord et l'est de la Grande-Terre, ainsi que les dépendances. Dans ces régions, les cultures souffrent de la sécheresse. La côte au vent, ou Capesterre, est très humide, nébuleuse et fort heureusement balayée par l'alizé, qui souffle 300 jours par an. Dans les régions montagneuses, l'occupation humaine n'est plus possible à cause de l'excès d'humidité et du vent. La Guadeloupe est particulièrement affectée par les cyclones ; leur répétition, ces dernières années, a causé beaucoup de préjudice à l'agriculture.
De la végétation originelle, qui comprenait divers
types de forêts, il reste la belle forêt domaniale de la Basse-Terre (un
parc national y est créé en 1989). Sur les littoraux croît une
végétation buissonnante sèche ; une mangrove prospère de part et d'autre
de la rivière Salée. Les sols, fertiles, sont cependant difficiles à
travailler.
La population![]() Les activitésLes industries, en dehors des cimenteries, appartiennent surtout au secteur agroalimentaire : sucreries, rhumeries (avec du rhum industriel préparé à partir de mélasse), conserveries, jus de fruits. Les plantations de canne à sucre et de bananes [détruites par un cyclone en 2006] sont principalement tournée vers l'exportation. Les autres cultures sont les cultures tropicales traditionnelles : melons, aubergines, ananas, café, cacao, vanille, associées à l'élevage et à la pêche et les fleurs. Le commerce et les services, dont l'administration, sont par contre hypertrophiés (environ 70 % du produit intérieur brut local). Un effort de diversification a été entrepris, notamment dans le secteur du tourisme, avec par exemple la création, en 1989, d'un parc national sur l'île de Basse-Terre au relief contrasté (le volcan de la Soufrière y culmine à 1 467 m). Le commerce extérieur est fortement déficitaire depuis de nombreuses années – les exportations ne couvrent au mieux que 10 % des importations –, ce que compensent, au niveau de la balance des paiements, les importants flux financiers en provenance de la métropole.HISTOIREUne vieille colonie![]() ![]()
Impliquée dans les conflits qui opposent les puissances coloniales au xviiie s.
(Angleterre, Espagne, France, Pays-Bas), la Guadeloupe est occupée
temporairement par les Anglais entre 1759 et 1763, puis de nouveau à
partir de 1794, avec l'appui des colons qui n'admettent pas l'abolition
de l'esclavage décrétée par la Convention
(4 février 1794). L'ordre est rétabli – et les Anglais chassés – par le
conventionnel Victor Hugues, envoyé par Paris. Une nouvelle
insurrection éclate, mais du fait des Noirs cette fois, à la suite du
rétablissement de l'esclavage par Bonaparte, Premier consul, en 1802. Elle est écrasée par le général Richepanse, et à cette occasion l'un des chefs rebelles, Louis Delgrès, se suicide avec 300 de ses compagnons.
L'insurrection de 1848 libère 87 000 esclaves, sur
une population totale de 129 000 habitants, dont 13 000 Blancs. Elle
entraîne une baisse temporaire de la production de canne, de nombreux
« nouveaux libres » ayant abandonné les plantations, mais une nouvelle
politique d'immigration permet de trouver en Afrique et surtout en Inde
une main-d'œuvre bon marché. (→ Empire colonial français, esclavage)
De la colonie au départementLa IIe République établit les bases d'un régime représentatif, vite étouffé par Napoléon III qui favorise l'investissement de capitaux français et martiniquais dans l'industrie sucrière. En 1870 est rétablie la représentation à l'Assemblée nationale, et les conseillers généraux et municipaux sont élus au suffrage universel. Mais la vie politique locale reste dominée par les « grands Blancs » qui se sont constitués de vastes domaines. Elle est marquée par le développement d'un mouvement socialiste, par les débats sur l'assimilation, et surtout par l'agitation sociale, qui culmine avec les crises de la production sucrière. À partir de 1910, la Guadeloupe entre dans un cycle de grandes grèves (1910, 1926, 1930). La nomination par le gouvernement de Front populaire en 1936 d'un gouverneur noir – Félix Éboué, originaire de la Guyane – conduit à une relative amélioration du climat.
Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, comme la Martinique, la Guadeloupe ne se rallie que tardivement (juillet 1943) au Comité français de libération nationale (C.F.L.N.). La loi du 19 mars 1946, défendue notamment par le Guyanais Gaston Monnerville et le Martiniquais Aimé Césaire, octroie aux « vieilles colonies » le statut de département
français. La tradition centralisatrice est maintenue, voire renforcée,
ce qui favorise l'émergence de mouvements indépendantistes, dont
certains recourent à l'action violente. Ni les timides efforts faits
pour restructurer l'économie (réforme foncière, lancée au début des
années 1960), ni la création d'une Région (1973), ni la décentralisation
amorcée en 1982, avec la mise en place d'un conseil régional élu au
suffrage universel, ne permettent de résoudre sérieusement les nombreux
problèmes de l'île. La très forte abstention électorale, souvent
nettement supérieure à 50 %, comme la violence, qui explose
sporadiquement (« nuit bleue » du 25 janvier 1989), témoignent de la
persistance du malaise guadeloupéen. À la fin des années 1990, une
certaine évolution des esprits semble se manifester au sein de la classe
politique traditionnelle, tant locale que métropolitaine : le principe
d'une plus grande autonomie est mieux accepté, et l'idée d'une
coopération régionale des départements antillais avec les îles
indépendantes de la région progresse. À la suite de la loi
constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à l'organisation
décentralisée de la République et définissant le cadre d'éventuelles
évolutions statutaires ou institutionnelles des collectivités
ultra-marines, trois consultations populaires ont lieu le 7 décembre
2003. Les électeurs des îles de Saint-Martin (partie française) et Saint-Barthélemy
demandent leur autonomie de la Guadeloupe, avec respectivement 76,17 %
et 95,51 % des suffrages exprimés. En Guadeloupe continentale, les
électeurs rejettent à 72,98 % des suffrages exprimés le projet de
création d'une assemblée unique (taux de participation : 50,34 %). La
loi du 21 février 2007, portant dispositions statutaires et
institutionnelles relatives à l'outre-mer (plus couramment dénommée
DSIOM) a créé les deux nouvelles collectivités d'outre-mer de
Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Au début de 2009, une grève générale,
lancée à l'appel d'un collectif de 49 associations syndicales,
politiques et culturelles – « Lyannaj kont pwofitasyon » (LKP, dirigé
par le syndicaliste Élie Domota) – au nom de la « lutte contre le vie
chère et pour l'emploi » paralyse la vie économique de l'archipel.
L'ampleur du mouvement et les revendications des manifestants révèlent
une crise économique, sociétale et identitaire. Le 5 mars 2009, après
44 jours de conflit, un protocole d'accord, signé par le L.K.P. et le
préfet, arrête la grève.
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