
Vanuatu
Capitale: Port-Vila

Nom officiel: République de Vanuatu
Population: 266 937 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 183)
Superficie: 12 189 km. car.
Système politique: république parlementaire
Capitale: Port-Vila
Monnaie: vatu
PIB (per capita): 4 800 $US (est. 2013)
Langues: langues locales (plus de 100) 63,2%, bislama (langue officielle; créole) 33,7%, anglais (langue officielle) 2%, français (langue officielle) 0,6%, autres 0,5% (est, 2009)
Religions: protestants 70%, catholiques romains12,4%, autres 16,3%, aucune 1,1%, non spécifié 0,2% (est.
GÉOGRAPHIE

La population, d'origine mélanésienne, augmente
rapidement, avec un taux d'accroissement naturel de l'ordre de 2,5 % par
an, ce qui explique sa grande jeunesse : 41 % des habitants ont à ce
jour moins de 15 ans. Trois îles, Éfaté, Espiritu Santo et Mallicolo
regroupent plus de la moitié de la population totale. L'agriculture
occupe environ 60 % des actifs : aux cultures vivrières traditionnelles
(taro, igname, patate douce, manioc, banane) s'ajoutent les cultures
commerciales (cocotier, cacaoyer), pratiquées dans des plantations, et
l'élevage bovin. Le coprah constitue, avec les produits de la pêche
(conserves de thon), la principale source d'exportation, mais les
recettes générées sont très sensibles aux fluctuations des cours
internationaux. La balance des paiements est alimentée par les rentrées
invisibles des émigrés, par les revenus du centre financier offshore
implanté par les Britanniques en 1971 et par le tourisme. La forte
instabilité politique du pays entrave les prises de décisions en matière
de politique économique ; grèves et manifestations violentes se
succèdent régulièrement, causant de graves dommages matériels. En 1997,
un accord est signé entre le gouvernement et la Banque asiatique de
développement, incluant d'importantes restructurations économiques et
une réduction du secteur public. La France est le principal bailleur de
fonds.
L'archipel doit lutter contre la montée des eaux due à
la fois à l'enfoncement naturel progressif des îles et à la hausse du
niveau de la mer.
Les sites de Vanuatu classés à l'Unesco
Plusieurs sites de Vanuatu sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco :– le domaine du chef Roi Mata, répartis dans trois sites des îles d'Efate, de Lelepa et d'Artok. Le bien comprend la demeure du Roi Mata, le site de sa mort et un site funéraire collectif.
HISTOIRE
1. De la découverte au condominium des Nouvelles-Hébrides (1606-1980)
Une population d'origine variée (Mélanésie et Polynésie) occupe l'archipel, découvert en 1606 par le Portugais P. Fernandes de Queirós, puis de nouveau, en 1768, par Bougainville, et enfin par Cook en 1774 ; ce dernier lui attribue le nom qu'il portera jusqu'en 1980 : Nouvelles-Hébrides. Les trafiquants européens (bois de santal, baleiniers), par leurs abus, provoquent des révoltes indigènes au début du xixe siècle.
La rivalité entre la France et la Grande-Bretagne, et
entre les missionnaires des deux pays, aboutit à la création, en 1887,
d'une commission navale franco-britannique, puis à l'établissement, en
1906, d'un condominium donnant aux deux pays une autorité conjointe sur
les indigènes et à chacun sur ses ressortissants.
Pendant la Seconde Guerre mondiale,
les Nouvelles-Hébrides, non occupées par les Japonais, constituent une
importante base pour les Alliés. Une autonomie croissante est accordée
au condominium.
2. Depuis l'indépendance
L'indépendance est proclamée le 30 juillet 1980, dans un climat de confusion générale et de violence, générées à la fois par les rivalités entre groupes francophone et anglophone, de force égale, par l'élection, en novembre 1979, d'une majorité anglophone conduite par le pasteur anglican Walter Lini et, enfin, par des troubles sécessionnistes sur l'île d'Espiritu Santo. Le nouvel État est le seul État bilingue de la région.
Au pouvoir depuis l'indépendance (à l'exception d'une
brève interruption en 1989) et à la tête du Vanua'aku Pati (« parti de
Notre Terre », en bichlamar), identifié à l'électorat anglophone, le
pasteur Lini élabore la doctrine du socialisme mélanésien, inspirée des
expériences de Julius Nyerere
en Tanzanie. Il est mis en minorité en septembre 1991, ce qui ouvre une
période de forte instabilité politique. Le secrétaire général du parti,
Donald Kalpokas, en devient président en août 1991 et occupe le poste
de Premier ministre jusqu'aux élections législatives de décembre, qui
sont remportées par l'Union des partis modérés (francophone,
conservateur), issue d'une scission au sein du Vanua'aku Pati. L'un des
dirigeants de cette formation, Maxime Carlot, devient alors le premier
francophone élu au poste de Premier ministre. Il forme un gouvernement
de coalition avec le parti national unifié de W. Lini, issu du
Vanua'aku, et est reconduit dans ses fonctions au terme des législatives
de décembre 1993.
Les élections de novembre 1995 sont le point de
départ d'une crise politique, qui se solde par la démission, huit
semaines plus tard, du gouvernement de S. Vohor, et le retour de
M. Carlot à la tête d'une coalition. En octobre 1996, S. Vohor redevient
Premier ministre, avec le soutien, entre autres, du parti national uni.
La victoire du Vanua'aku Pati aux élections anticipées de mars 1998
entraîne le retour de D. Kalpokas à la tête d'un nouveau gouvernement de
coalition.
En novembre, après la démission de D. Kalpokas et un
vote de défiance du Parlement (l'opposition a remporté trois des quatre
élections partielles qui se sont tenues en août), Barak Sopé (Melanesian
Progressive Pati) devient Premier ministre. Ce dernier subit à son
tour, en mars 2001, un vote de défiance des parlementaires qui
choisissent pour le remplacer Edward Natapei, réélu aux élections de mai
2002. E. Natapei dissout le Parlement en 2004. À la suite des élections
législatives de juillet, le parti national unifié de Ham Lini (le frère
de Walter) devient le premier parti du Parlement avec 10 sièges sur 52.
Mais grâce au jeu des alliances, S. Vohor obtient une majorité de
28 voix contre 24 pour H. Lini, et est donc élu Premier ministre. Il
forme, en août, un gouvernement d'unité nationale, H. Lini obtenant le
poste de vice-Premier ministre. Le 11 décembre 2004, S. Vohor est
contraint de démissionner pour avoir voulu instaurer de manière
unilatérale des relations diplomatiques avec Taïwan. H. Lini est alors
élu Premier ministre.
Les élections législatives du 2 septembre 2008 sont
remportées par le Vanua'aku Pati (10 sièges) devant le parti national
unifié (8 sièges). Les deux partis forment une coalition. H. Lini cède
le poste de Premier ministre à E. Natapei. Aussitôt confronté à une
motion de censure, ce dernier propose plusieurs postes ministériels à
l'Union des partis modérés de Serge Vohor. L'opposition est conduite par
Maxime Carlot Korman (parti républicain du Vanuatu), président du
Parlement depuis juin 2009. Conformément à la Constitution, ce dernier
assure la présidence de la République par intérim entre la fin du mandat
de Kalkot Mataskelekele (16 août 2009) et l'élection de Iolu Abil
(2 septembre 2009). La très grande fragmentation du parlement atteint un
record à l’issue des élections du 30 octobre 2012 : de la trentaine de
partis en lice, seize obtiennent des représentants outre quatre députés
indépendants. Edward Kilman, chef du parti progressiste populaire,
arrivé en deuxième position derrière le Vanua'aku Pati, forme un
gouvernement de coalition avec huit autres partis.
Ayant fait du non-alignement une des constantes de sa
politique étrangère, Vanuatu accorde la priorité aux affaires de la
région et au maintien de la sécurité. Seul État à ne pas s'opposer à la
reprise des essais nucléaires français en 1995, il manifeste, par la
suite, sa solidarité avec ses voisins du Pacifique par l'envoi de
troupes au Timor Oriental, à Bougainville et aux îles Salomon.
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