Mozambique
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Nom officiel: République du Mozambique Population: 24 692 144 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 50) Superficie: 801 590 km. car. Système politique: république Capitale: Maputo Monnaie: métical PIB (per capita): 1 200$ US (est. 2013) Langues: macua (ou makhuwa) 25,3%, xichangana 10,3%, portugais10,7% (langue officielle), iomwe 7,0%, sena 7,5%, chuwabo 5,1%, autres langues du pays 30,1%, autres 4%, (recensement 1997) Religions: catholiques 28,4%, autres chrétiens 27,7%, musulmans 17,9%,autres 7,2%, aucune 18,7% (recensement 2007) |
Impressions du Mozambique
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Liens utiles
University of Texas Libraries: site très complet pour des cartes variées d'un pays et de ses composantes.
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CIA World Factbook: une mine de données, tenues à jour, concernant l'histoire, la géographie, la population, l'organisation administrative et politique, l'économie, les communications, les transports, etc. (en anglais). Les données publiées plus haut proviennent de ce site.
L'aménagement linguistique dans le monde: un tour d'horizon complet de la situation linguistique au Mozambique, le tout mis en contexte. Organisation mondiale de la santé (OMS): le point sur les questions de santé au Mozambique. Perspective Monde - Mozambique: outil pédagogique des grandes tendances mondiales depuis 1945, développé par l'Université de Sherbrooke. | ||||
GÉOGRAPHIELe pays, généralement bien arrosé, est formé essentiellement d'une vaste plaine côtière, s'élevant vers l'intérieur. L'économie est à dominante agricole (manioc, maïs, sorgho, canne à sucre, coton, thé, noix de cajou). La guerre civile (années 1980 surtout) et des périodes de sécheresse ont ruiné le pays, en faisant l’un des plus pauvres du monde. Toutefois, soutenu par l’aide internationale, le Mozambique enregistre aujourd'hui des résultats encourageants en matière de développement : mise en valeur de son potentiel hydroélectrique, début d'exploitation des richesses de son sous-sol (gaz naturel offshore, charbon) et diversification industrielle (fonderie d'aluminium, sidérurgie).1. Le milieu naturelLe Mozambique s'étire entre 10 et 27° de latitude S. sur l'océan Indien. Le pays est de médiocre altitude. Les aplanissements anciens, fracturés dans la terminaison méridionale du Rift (fossés du lac Malawi et du Zambèze), couvrent une partie du Nord, à des altitudes comprises entre 700 et 1 200 m, avec quelques reliefs plus élevés (mont Namuli, 2 453 m). Entre la Ruvuma et le 16e parallèle, l'extrême Nord possède une côte découpée aux belles rades naturelles. Le sillon de la Lugenda tranche les chaînes Maniamba-Amaramba (1 848 m). La plaine côtière, large au sud, rétrécie au nord, couvre 44 % du pays. Elle est couverte d'épandages sableux et d'alluvions récentes sur des sédiments crétacés et tertiaires. À l'ouest, des plateaux s'étagent entre 200 et 600 m, suivis, par un second palier, entre 600 et 1 000 m. Sur les frontières sud-africaine et zimbabwéenne, ils prennent un aspect montagneux et dépassent 1 000 m (mont Binga, dans le massif de Chimanimani, 2 436 m, point culminant du pays). Plaines et vallées ont un climat chaud, et les pluies augmentent sur les régions d'altitude plus élevée.
Grâce aux influences conjuguées de la mousson de
l'été austral venue du nord-est et du courant chaud du Mozambique, le
pays connaît un climat de type tropical (longue saison des pluies de
novembre à mars), mais les précipitations sont plus fortes sur le
littoral, dans le Nord et sur les hauteurs. La chaleur est extrême dans
le fossé du Zambèze, tandis qu'au sud des montées d'air polaire peuvent
abaisser la température en hiver. La saison sèche, au cours de laquelle
souffle l'alizé du sud-est, s'allonge et s'intensifie vers le sud, qui
reçoit 780 mm de pluies par an.
La savane à graminacées domine, parsemée de forêts
claires, infestées de glossines, dans les lieux plus humides et coupée
de forêts-galeries le long des grands fleuves ; elle passe à la steppe
dans les vallées sèches de l'intérieur. Sur les sols sableux du Sud
apparaissent des forêts xérophiles. En haute altitude apparaissent les
conifères, précédant la prairie subalpine. La forte érosion des sols due
aux pratiques des feux de brousse est combattue par un grand effort de
reboisement et la constitution de réserves naturelles (Gorongoza).
Les cours d'eau, rares au sud, se multiplient dans le
nord, en coulant du nord-ouest vers le sud-est et en coupant ainsi le
pays. Leur cours supérieur se coupe de chutes et de rapides à la
descente des hautes terres. Sur les bas plateaux et dans la plaine
côtière, ils coulent d'une manière indécise (méandres, lagunes) et se
terminent par des deltas marécageux. C'est le cas de la Ruvuma, du Lurio, du Sabi (ou Save). Deux ont une importance particulière : le Limpopo (grossi de l'Olifants) et le Zambèze.
Descendus des plateaux, ce sont des fleuves très abondants et chargés
d'alluvions. La vallée du Zambèze, abritée, chaude et sèche (moins de
700 mm de pluies), ouvre une bonne voie de pénétration. Le fleuve, coupé
de rapides en amont, traverse une région très minéralisée. Après de
nouvelles gorges (Lupata), le Zambèze entre dans la plaine et s'achève
par un delta de 70 km de front. Le Mozambique possède un fragment du lac Malawi enserré dans des chaînes dépassant 3 000 m.
2. La populationD'origine bantoue essentiellement, la population mozambicaine, composée d'une dizaine de groupes, est peu homogène et inégalement répartie sur l'ensemble du territoire. La densité n'y est supérieure à la moyenne nationale (29 habitants par km2) que sur le littoral, dans quelques régions au nord du 16e parallèle et surtout dans celles situées au sud, autour de la capitale Maputo – excentrée à l'extrême sud du pays –, d'où proviennent les élites politiques et administratives du pays. Les métis et la population blanche sont peu nombreux depuis l'indépendance. Ferment de guerre civile, les rivalités ethniques, que l'administration coloniale portugaise puis le gouvernement du FRELIMO ont eu tendance à ignorer, restent vives, notamment entre le Nord et le Sud, traduisant le caractère composite de la « nation » mozambicaine. À cette diversité ethnique correspond une forte hétérogénéité linguistique que masque imparfaitement l'usage du portugais – langue du colonisateur parlée par une minorité de la population – comme langue officielle. Marquée par un fort accroissement naturel (de l'ordre de 2,1 % par an), jeune (44 % de moins de 15 ans), la population est estimée en 2009 à plus de 22 millions d'habitants (contre 12 millions en 1980). La mortalité infantile reste élevée, de même que le taux d'analphabétisme (53 % des plus de 15 ans), malgré les efforts des autorités en matière de scolarisation. Les séquelles de quinze années de guerre civile (plus d'un million de morts) sont encore importantes.3. L'économie
Les richesses du sous-sol restent en partie
inexploitées. Le Mozambique dispose d'immenses réserves de gaz naturel
et de charbon à coke, de bonne qualité, qui commence à être exploité.
Les réserves de charbon sont estimées entre 25 et 30 milliards de
tonnes, dont une grande part de bonne qualité. Ces réserves, situées
dans la province de Tete, représentent 10 % des réserves mondiales. Les
réserves de pétrole, off shore, sont estimées à 3 700 milliards de m3.
Elles sont situées dans le bassin de Rovuma, dans le nord-est du pays.
L'exploitation de ces immenses ressources est limitée par les faibles
capacités du réseau électrique, du réseau ferroviaire et des ports. Elle
se fait en partie grâce à l'aide internationale et s'établit sous la
direction de grands groupes internationaux, qui construisent aussi les
infrastructures.
Le pays possède aussi des gisements de sel, de mica, d'or et de pierres précieuses.
Tournée essentiellement vers la satisfaction du
marché domestique, l'industrie commence peu à peu à se diversifier.
Depuis la fin de la guerre civile, de grands projets industriels ont été
mis en œuvre, notamment grâce à des capitaux australiens et
sud-africains : construction d'une fonderie d'aluminium et d'une usine
sidérurgique dans la région de Maputo, projet similaire dans la région
de Beira, exploitation du gaz naturel offshore. Cette usine d'aluminium
est le quatrième producteur mondial de ce métal. La bauxite est importée
d'Australie, l'électricité d'Afrique du Sud et la production exportée
en Europe. L'usine assure 7 % du produit intérieur brut, la moitié de la
production industrielle et les deux tiers des recettes d'exportations
du Mozambique.
Le Mozambique est sorti en 1992 de quinze années de
guerre civile qui l'ont totalement ruiné et en ont fait l'un des pays
les plus pauvres du monde. Très fortement aidé par les bailleurs de
fonds internationaux, il enregistre depuis des résultats encourageants
en matière de développement. L'aide internationale représente la moitié
des investissements publics et concerne l'aide alimentaire, la lutte
contre les maladies (sida et paludisme) et la construction des écoles et
des hôpitaux. Bien que le produit intérieur brut soit en constante
progression (7 % en moyenne par an), le pays continue de pâtir des
erreurs du passé et des retards accumulés, ainsi que de périodes de
sécheresse, avec un endettement élevé et un lourd déficit commercial. La
réduction des déséquilibres régionaux entre le Sud plus dynamique et le
reste du pays constitue l'un des principaux enjeux. L'urbanisation
reste encore très limitée. Les villes principales (sauf Nampula) sont
aussi des ports (Maputo, Beira, Quelimane).
HISTOIRE1. Des origines à l'arrivée des PortugaisDès le xe siècle, il existe un important commerce d'ivoire, et peut-être d'or, avec la région au sud des bouches du Zambèze, où les Arabes créeront ultérieurement le port de Sofala. Les royaumes Maravi, entre le lac Malawi et le Zambèze, semblent avoir été une confédération de petites chefferies avec des dynasties héréditaires. Les rois étaient les organisateurs du commerce intérieur et à longue distance. La découverte à Manekweni du site d'une capitale bâtie de pierres atteste la présence dans les terres basses du centre du pays d'une civilisation comparable à celle de Zimbabwe.2. xve-xviie sièclesLe pays est déjà prospère lorsque arrivent les Portugais (Covilhã [1490] et Vasco de Gama [1498]), qui s'installent dans les ports, remontent le Zambèze jusqu'à Tete (1632) et éliminent les Arabes. Ils signalent (voyage d'António Fernandes de 1512 à 1516) l'existence, en arrière de Sofala, de divers royaumes shonas, comme le Kitewe (ou Quiteve), tributaire du Monomotapa, dont la capitale était située au sud de la vallée du Zambèze. Les commerçants portugais s'installent dans la basse vallée et s'y métissent.
Au cours du xviie siècle,
la suprématie du Monomotapa s'estompe : le royaume Barwe émerge, et,
surtout, le Butwa, sur le plateau rhodésien, devient une menace
sérieuse. En 1684, son roi bat le Monomotapa et s'assure la suprématie
sur tout le plateau du Zimbabwe et la zone productrice d'or. Les
Portugais déplacent alors leurs installations au nord de l'embouchure du
Zambèze. Le rôle des Arabes s'accroît dans le Nord, et le commerce des
esclaves, par l'intermédiaire des Yaos, s'amplifie.
3. La domination portugaiseEn 1752 les Portugais détachent leurs établissements de la côte du Mozambique de la colonie des Indes portugaises et installent un administrateur autonome. Avec les explorations de Serpa Pinto (1878-1879), ils tentent d'unir l'Angola au Mozambique, agrandi depuis 1875 de la région de la baie de Delagoa, en un empire unique transafricain, mais se heurtent à l'hostilité britannique. Les accords de 1886 et 1890 fixent les frontières avec les possessions allemandes, ceux de 1891 et 1893 avec les possessions britanniques. Anglais et Allemands, profitant des difficultés économiques de Lisbonne, projettent un partage qui n'aura finalement pas lieu. Les Portugais confient l'administration de Manica, Sofala et Beira à la Compagnie du Mozambique (1891-1942) et celle de la province du Nyassa à la Compagnie du Nyassa (1893-1929). En 1929, ils annexent le triangle de Kionga, pris aux possessions allemandes (1919).
Les colonisateurs essaient de tirer le maximum de
profit du pays et d'y maintenir l'ordre. En 1942, les Portugais
établissent à Lourenço Marques, devenue capitale en 1807, à côté du
haut-commissaire, un conseil de gouvernement constitué de fonctionnaires
et de membres élus. En 1951, le Mozambique devient « province
portugaise » d'outre-mer, ce qui ne change pas grand-chose au sort des
travailleurs, qui, depuis l'accord de 1909, vont dans les mines
d'Afrique du Sud et de Rhodésie. En 1960, plus de 800 000 personnes sont
encore soumises au régime du travail forcé sur les chantiers publics et
les plantations de coton. La situation inférieure de fait des Africains
entraîne des manifestations à diverses reprises (500 tués à Mueda en
1960), et des mouvements nationalistes se développent, avec l'appui des
pays voisins, notamment la Tanzanie. La petite bourgeoisie « assimilée »
et les paysans des coopératives agricoles se mobilisent les premiers.
4. L'indépendanceEn 1962, Eduardo Mondlane crée, à Dar es-Salaam, le Frente de Libertação de Moçambique (FRELIMO), qui déclenche la lutte armée en septembre 1964 à partir du pays makondé dans le Nord. La réaction portugaise est sévère mais, dès 1965, le FRELIMO contrôle le cinquième du pays, obligeant le Portugal à envoyer des renforts militaires. Les clivages politiques au sein du FRELIMO aboutissent en 1969 à l'assassinat de Mondlane. Son successeur, Simango, ne parvient pas à préserver l'unité du mouvement. La ligne dure marxiste l'emporte avec la nomination à la tête du FRELIMO, en 1970, de Samora Moises Machel, qui repousse l'autonomie proposée la même année par le Portugal.
La « révolution des œillets » à Lisbonne (25 avril
1974) permet de trouver une solution politique à l'enlisement militaire
des belligérants sur le terrain. Les accords de Lusaka (septembre 1974)
organisent l'accession à l'indépendance du Mozambique, fixée au 25 juin
1975. S. Machel devient le premier président de la République populaire
du Mozambique. De violentes manifestations d'extrémistes ruinent
rapidement les espoirs de transition pacifique vers une société
multiraciale. L'exode des populations européennes (200 000 départs)
– principalement d'origine portugaise – s'accélère en 1975. Le
Mozambican National Resistance (MNR) se replie en Rhodésie
ségrégationniste où, fort du soutien de celle-ci et de l'Afrique du Sud
de l'apartheid, il se transforme en Resistência Nacional Moçambicana
(RENAMO) et entame une lutte armée contre le FRELIMO. Débute alors une
longue guerre civile qui dure une quinzaine d'années.
4.1. Sur fond de guerre civileDès l'instauration de l'indépendance, le FRELIMO tente de transformer radicalement la société mozambicaine et d'y créer un « homme nouveau ». La « villagisation » vise à concilier traditions communautaires africaines et modernisation dans le cadre d'une nouvelle forme de « socialisme africain ». Le FRELIMO adhère officiellement au marxisme-léninisme et se présente comme un parti d'avant-garde révolutionnaire (1977). La situation de pénurie, les vagues de sécheresse et de famine, la guérilla anticommuniste menée par la RENAMO sur fond d'hostilité déclarée de l'Afrique du Sud, contraignent le FRELIMO à modifier sa politique. Une libéralisation de l'économie s'ébauche dès le début des années 1980 (adhésion au Fonds monétaire international [FMI], à la Banque mondiale et à la convention de Lomé en 1984). En mars 1984, S. Machel doit pactiser avec l'Afrique du Sud : celle-ci s'engage à ne plus soutenir la RENAMO en échange d'une renonciation par le FRELIMO à son appui à l'African National Congress (ANC) sud-africain. Cet accord n'étant pas respecté, la lutte se poursuit et, en septembre 1986, S. Machel disparaît dans un accident d'avion, aux origines restées mystérieuses.
Joaquim Alberto Chissano
lui succède à la tête de l'État et s'engage résolument sur la voie de
la libéralisation. La référence au marxisme-léninisme est abandonnée en
juillet 1989. Une nouvelle Constitution, instaurant le multipartisme,
est adoptée en novembre 1990. La République populaire du Mozambique est
rebaptisée République du Mozambique. En novembre 1992, après plusieurs
échecs, le président J. A. Chissano et le chef de la RENAMO, Afonso
Dhlakama signent à Rome un accord de paix, sous l'égide des Nations
unies. Il met un terme à une guerre civile responsable de la mort de
près d'un million de Mozambicains, du déplacement de plusieurs millions
de personnes et du délabrement de l'économie.
4.2. Une démocratisation fragileLa démobilisation prévue par les accords de 1992 s'opère lentement sous le contrôle des Nations unies qui veillent également au bon déroulement des premières élections pluralistes d'octobre 1994. À l'élection présidentielle, J. A. Chissano distance largement A. Dhlakama. Aux législatives, le FRELIMO l'emporte moins nettement (44 % contre 38 %). Outre le maintien de la paix civile, la tâche principale du gouvernement FRELIMO est de reconstruire une économie exsangue. Écartée de toute fonction gouvernementale, la RENAMO tente de se réorganiser et de tirer parti de son audience populaire. De vives tensions persistent, perturbant l'organisation et le déroulement des élections locales en juin 1998 (après avoir été plusieurs fois repoussées en 1997). La large victoire du parti au pouvoir (FRELIMO) doit être tempérée par l'important taux d'abstention et surtout le boycottage des partis d'opposition, notamment de la RENAMO. En décembre 1999, J. A. Chissano et son parti remportent une nouvelle fois les élections générales. Début 2000, le Mozambique est touché par de graves inondations. L'année 2002 voit le lancement d'un « Plan d'action de réduction de la pauvreté ». Ainsi qu'il l'avait annoncé, J. A. Chissano décide de ne pas briguer un troisième mandat et laisse le soin à son successeur, Armando Guebuza, de porter le FRELIMO à la victoire. Lors des élections générales des 1er et 2 décembre 2004, marquées par un faible taux de participation, A. Guebuza, ancien combattant de la guerre de libération contre le colonialisme portugais, est élu avec 63,7 % des suffrages contre 31,7 % à Afonso Dhlakama, chef de la RENAMO. Au sein de la nouvelle Assemblée, le FRELIMO dispose de 160 députés sur 250. Après être arrivé largement en tête aux élections d’octobre 2009, tandis que son parti obtient 191 sièges, le président sortant est reconduit dans ses fonctions.
Le début d'une démocratisation de la vie politique
s'est accompagné d'un renforcement de l'aide internationale (plan
triennal de la Banque mondiale, 1996-1998) et d'un allégement de la
dette, près de 70 % de celle-ci ayant été annulés par le Club de Paris.
Le Mozambique a adhéré au Commonwealth en novembre 1995, et il est membre fondateur de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) depuis juillet 1996.
Fort de ses importantes réserves de gaz, de sa
production de charbon et du développement de ses infrastructures, le
Mozambique connaît depuis le début des années 2000 une forte croissance
économique qui conserve un rythme de 7 % à 8 % en 2013-2014, mais dont
les fruits restent très inégalement répartis : en dépit des engagements
de l’État, le taux de pauvreté n’a pas diminué, atteignant toujours plus
de 50 % de la population.
Après être parvenu à un accord de paix avec la RENAMO
mettant ainsi fin à deux ans d’hostilités larvées, le FRELIMO, bien
qu’en recul, conserve le pouvoir à l’issue des élections d’octobre 2014
avec une majorité absolue de 144 députés. Son candidat, Filipe Nyusi,
ministre de la Défense dans le gouvernement sortant, accède à la
présidence de la République avec 57,3 % des suffrages devant A. Dhlakama
(36,6 % des voix) et Daviz Simango, maire de Beira et candidat du
Mouvement démocratique du Mozambique (MDM, 6,3 %). La RENAMO dénonce la
fraude et demande l’annulation du scrutin, mais sa requête est jugée
sans fondement par la Commission électorale. Le nouveau gouvernement
entre en fonctions en janvier 2015.
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