La Jamaïque.
capitale monde

capitale monde

| ||||
Nom officiel: Jamaïque Population: 2 930 050 habitants (est. 2014) (rang dans le monde:139) Superficie: 10 991 km. car. Système politique: démocratie constitutionnelle parlementaire; membre du Commonwealth Capitale: Kingston Monnaie: dollar jamaïcain PIB (per capita): 9 000 $ US (est. 2013) Langues: l'anglais (langue officielle de l'État) et le créole jamaïcain parlé par plus de 90% de la population Religions: protestants 64,8%, aucune 21,3%, catholiques romains 2,2%, témoins de jéhovah 1,9%, rastafariens 1,1%, autres 6,5%, non spécifié 2,3% (est. 2011) |
capitale monde
Liens utiles
University of Texas Libraries: site très complet pour des cartes variées d'un pays et de ses composantes.
|
CIA World Factbook: une mine de données, tenues à jour, concernant l'histoire, la géographie, la population, l'organisation administrative et politique, l'économie, les communications, les transports, etc. (en anglais).
La plupart des données publiées plus haut proviennent de ce site. Statistical Institute of Jamaica: statistiques officielles du gouvernement jamaïcain. L'aménagement linguistique dans le monde: un tour d'horizon complet de la situation linguistique en Jamaïque, le tout mis en contexte. Organisation mondiale de la santé (OMS): le point sur les questions de santé en Jamaïque. Perspective Monde - Jamaïque: outil pédagogique des grandes tendances mondiales depuis 1945, développé par l'Université de Sherbrooke. |
![]() Hollywell National Park - Blues Mountains (photo : Wolmadrian) |
GÉOGRAPHIE![]()
Peuplée en majorité de Noirs, c'est une île au climat tropical, en partie montagneuse, qui possède d'importantes cultures de plantation (canne à sucre, bananes, agrumes, épices, fleurs). La Jamaïque est aussi un grand producteur de bauxite (et d'aluminium) et accueille de nombreux touristes.
1. Le milieu naturel
L'île s'étend sur 240 km de l'est à l'ouest et au maximum sur 85 km du nord au sud. Appartenant à la zone des plissements tertiaires des Grandes Antilles orientés de l'est à l'ouest, elle possède un relief montagneux et la séismicité y est active. À l'est s'élève le massif cristallin et schisteux des Montagnes Bleues ou Blue Moutains (2 467 m), le Centre et l'Ouest étant constitués d'un haut plateau calcaire (1 070 m) qu'une très active érosion a transformé en un magnifique karst dont les formes de relief sont spectaculaires (Cockpit Country au nord-ouest). Des plaines alluviales se situent à la périphérie de ces reliefs ; elles sont surtout étendues dans le Sud et l'Ouest, alors qu'au nord et à l'est elles se réduisent à un mince liseré ou disparaissent. Accidentées ou sableuses, les côtes sont très belles.
Le climat est tropical maritime, assez humide et pluvieux. Les températures varient peu (25,5 °C de température moyenne annuelle ; amplitude moyenne mensuelle de 4 °C ; amplitude moyenne diurne de 8 °C) ; toutefois, il peut se produire des coups de vent frais de secteur nord en hiver. L'île est presque constamment balayée par les alizés et, sauf dans quelques secteurs abrités de la côte sud, les températures n'y sont pas torrides. Les pluies ont lieu principalement de juin à décembre. Les côtes nord et est ainsi que les reliefs exposés au vent sont très arrosés (plus de 2 m de pluie par an), alors que les plaines méridionales sous le vent le sont beaucoup moins, si bien que l'irrigation est souvent nécessaire dans la région la plus intéressante pour l'agriculture. De violents cyclones peuvent dévaster le pays.
Intensément mise en valeur par les Britanniques à partir de la fin du xviie s., la Jamaïque était devenue à la fin du xviiie s. un modèle de colonie de plantations sucrières esclavagistes (100 000 tonnes de sucre exportées vers 1800, un millier de plantations, 300 000 esclaves).
2. La population
De la période coloniale, la Jamaïque a donc hérité d'un peuplement composite. Les descendants d'Africains issus de la période esclavagiste forment, aujourd'hui, l'écrasante majorité de la population, qui comprend également des Européens, des Indiens et des Chinois. Ces derniers sont arrivés en grand nombre en Jamaïque au xixe s. comme travailleurs sous contrat, le pouvoir colonial britannique souhaitant créer la concurrence sur le marché du travail et affaiblir les possibles revendications sociales des Noirs. De nos jours, la population est marquée par le poids de la jeunesse (31 % des habitants sont âgés de moins de 15 ans). L'accroissement naturel (1,1 %) y est nettement moins élevé que dans les autres États des Antilles, en raison, essentiellement, de la baisse du taux de natalité (estimé à 17 ‰ en 2007), renforcée par une très forte émigration.
L'émigration, encouragée par les autorités politiques, est un thème central de l'histoire de la population jamaïcaine depuis le xixe s. Pour échapper à la misère et au chômage, cette dernière a émigré en grand nombre, principalement en Amérique centrale, en Amérique du Nord et au Royaume-Uni.
Un peu plus de la moitié de la population de l'île est urbaine (49 %), et se concentre sur les plaines côtières. Les villes sont ceinturées par des bidonvilles, les chansons reggae de Bob Marley véhiculent la misère et la révolte des pauvres jamaïcains. L'anglais est la langue officielle de la Jamaïque, mais le créole y est largement utilisé. L'analphabétisme reste un grave problème (il touchait, en 2002, 12 % de la population adulte). L'Église anglicane est la plus importante, avec les Églises baptiste, catholique et méthodiste.
3. L'économie
La Jamaïque se place parmi les pays à revenu assez faible. Son économie repose sur l'agriculture, l'exploitation de la bauxite, l'industrie manufacturière et le tourisme. Les principales exportations sont le sucre et la bauxite, et la Jamaïque importe essentiellement des biens de consommation, des denrées alimentaires, des machines et du carburant.
L'agriculture, concentrée sur les plaines côtières, ne représente plus que 5 % du produit intérieur brut (P.I.B.), mais demeure le plus gros employeur du pays, puisqu'elle occupe 18 % (2005) de la population active. Les bananes et la canne à sucre dominent la production agricole, suivies par le café, le cacao et le coprah. L'île produit aussi des ananas, des agrumes, des piments et du poivre, ainsi que du rhum et de la mélasse. La production de fleurs est importante. La culture de la marijuana se développe. Mais l'extension croissante des cultures d'exportation se fait aux dépens de l'agriculture vivrière, si bien que l'essentiel des besoins alimentaires doit être importé. La pêche demeure assez peu développée.
L'île possède l'un des plus grands gisements de bauxite du monde (2 milliards de tonnes de réserve). Ce minerai, dont l'île est le premier exportateur mondial, est exploité dans l'intérieur du pays par des compagnies nord-américaines, mais le secteur est très sensible aux fluctuations des cours mondiaux et ne crée que peu d'emplois. La Jamaïque exploite aussi du gypse et du calcaire. L'industrie manufacturière (textile, produits chimiques, composants électroniques) s'est développée autour des grandes agglomérations, telles que la capitale, Kingston. La transformation sur place de la bauxite est limitée par les insuffisances énergétiques de l'île. Le tourisme, en pleine expansion, est devenu la principale source de devises du pays, représentant plus du quart du produit intérieur brut. Les infrastructures touristiques se concentrent principalement sur la côte nord du pays.
|
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire