
La Guyana
Capitale: Georgetown


Nom officiel: République coopérative du Guyana
Population: 735 554 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 163)
Superficie: 214 970 km. car.
Système politique: république
Capitale: Georgetown
Monnaie: dollar guyanais
PIB (per capita): 8 500$ US (est. 2013)
Langues: anglais, dialectes amérindiens, créole, hincaraïbéendi , ourdou
Religions: hindous 28,4%, pentecôtistes 16,9%, catholiques romains, anglicans 6,9%, adventistes du septième jour 5%, méthodistes 1,7%, témoins de Jéhovah 1,1%, musulmans 7,2%, autres chrétiens 17,7%, autres 4,3%, aucune 4,3% (recensement 2002)
GÉOGRAPHIE
1. Le milieu naturel
Le Guyana s'étend sur une partie de la région naturelle des Guyanes, entre 1°30′ et 8°25′ de latitude nord. Elle est formée d'une plaine côtière longue de 450 km et large de quelques kilomètres à 50 km, et d'une partie de la pénéplaine des Guyanes. Cette surface très vallonnée est formée d'un complexe de roches anciennes et recouverte en arrière de la plaine côtière de vastes épandages de sables blancs stériles. Elle s'élève vers le sud jusqu'à des massifs de reliefs tabulaires et vers l'ouest jusqu'aux murailles des hautes falaises de grès culminant au mont Roraima. Le climat est de type équatorial, très pluvieux (plus de 2 m d'eau par an, sauf dans le Sud, abrité et sec) ; il n'y a qu'une courte saison sèche de septembre à novembre. Le réseau hydrographique est donc très dense et les fleuves très puissants. À partir de leurs estuaires, ils sont navigables sur plus d'une centaine de kilomètres avant d'être coupés par des rapides. La forêt dense recouvre 75 % du pays ; dans le Sud et dans les secteurs les plus infertiles de la région des sables blancs, elle cède la place à des savanes. Les alluvions littorales sont colonisées par une vigoureuse mangrove.
2. La complexité du peuplement
En raison de l'insalubrité, il a fallu attendre la Seconde Guerre mondiale et les succès contre les maladies tropicales pour que la mortalité diminue et que l'excédent naturel devienne très élevé (3,5 % par an entre 1950 et 1965). Il s'y ajouta une forte immigration des Antilles ; néanmoins le pays est resté très peu peuplé : environ 740 000 en 2007, avec une densité moyenne d'à peine 3 habitants par km2.
La composition ethnique de la population est complexe et joue un rôle déterminant dans l'histoire politique du pays. Durant les premiers temps de la colonisation européenne, les Amérindiens furent déportés en masse vers les îles des Antilles ; ils ne représentent plus, aujourd'hui, que 7 % de la population totale, laquelle est composée à 36 % de descendants d'esclaves africains et à 50 % d'Indiens arrivés dans le pays entre 1846 et 1917 comme travailleurs sous contrat, à l'instigation du pouvoir colonial britannique. Leur présence avait pour but de faire concurrence aux Noirs sur le marché du travail et de contrecarrer ainsi de possibles revendications sociales. Le reste de la population est constitué de descendants d'Européens (Britanniques ou Portugais) ainsi que de nombreux Antillais, Chinois et Indonésiens. De fortes tensions ethniques ont marqué l'histoire du Guyana, et persistent toujours entre les communautés noires et indiennes.
La population est très inégalement répartie sur le territoire. La mince bande côtière concentre, à elle seule, 75 % des habitants. Les zones rurales sont occupées par les Indiens, alors que la population noire est avant tout urbaine. Le poids de la jeunesse est important (32 % des Guyaniens ont moins de 15 ans), mais l'accroissement de la population est modéré par un taux de natalité en régression (21 ‰), une mortalité infantile encore élevée (48 ‰) et une émigration soutenue.
3. Les caractéristiques économiques
Le Guyana est un pays économiquement faible. Le développement repose à la fois sur l'agriculture et le secteur minier. Les principales exportations du pays sont le sucre, le riz, la bauxite, l'alumine et l'or. Le Guyana importe essentiellement des biens de consommation courante, des machines et du carburant.
L'agriculture et la pêche constituent le secteur le plus important de l'économie. Avec l'industrie forestière, elles fournissaient, en 2004, 31 % du produit intérieur brut (PIB). Des polders ont été aménagés pour accroître la superficie agricole, mais des surfaces considérables potentiellement propices à l'agriculture restent encore inexploitées. L'essentiel de la production de sucre est destiné à l'exportation. Le Guyana, qui produit également du riz, du coton, du café, du cacao, des noix de coco et du coprah, a presque atteint l'autosuffisance alimentaire. L'exploitation de la forêt, encore peu développée, compte sur les investissements étrangers. La pêche est un secteur en expansion ; il couvre le marché local et contribue, avec la crevette, aux exportations.
Concentrée dans l'intérieur du pays, l'industrie minière repose principalement sur la bauxite et l'alumine et, dans une moindre mesure, sur l'extraction de l'or, des diamants et du manganèse. Le secteur, qui souffre aujourd'hui du vieillissement de l'appareil de production, est particulièrement sensible à la variation des cours mondiaux
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