


Nom officiel: République de Guinée
Population: 11 474 383 h. (est. 2014) (rang dans le monde: 76)
Superficie: 245 857 km. car.
Système politique: république
Capitale: Conakry
Monnaie: franc guinéen
PIB (per capita): 1 100$ US (est. 2013)
Langues: français (langue officielle); note: chacun des groupes ethniques parle sa propre langue (Peuls, Maninkas, Soussos, etc)
Religions: musulmans 85%, chrétiens 8%, croyances indigènes 7%
GÉOGRAPHIE

Le massif du Fouta-Djalon est le domaine de l'élevage bovin. Il sépare une plaine côtière, humide, densément peuplée, possédant des cultures de riz et des plantations de palmiers à huile et de bananiers, de la partie orientale, pays plat (sauf l'extrémité sud-est), plus sec, fournissant surtout du mil et du manioc. La bauxite, dont la Guinée est l'un des grands producteurs mondiaux, transformée en partie sur place en alumine, assure l'essentiel des exportations, qui passent par Conakry, la seule ville importante. Malgré son sous-sol riche (contenant aussi du fer, de l’or et des diamants), le pays est l’un des plus pauvres du monde.
1. Le cadre naturel
La Guinée regroupe quatre régions naturelles, aux paysages et aux ressources contrastés. La Guinée maritime, en bordure de l'Atlantique, est une plaine large de 50 à 90 km, entaillée par les « rias » des petits fleuves qui descendent du Fouta-Djalon. Les précipitations y sont abondantes (4 300 mm à Conakry), mais l'existence d'une saison sèche de cinq mois (novembre à mars) réduit la végétation naturelle à une forêt semi-hygrophile. Sur la côte, la mangrove est par contre généralisée. À l'est ; la moyenne Guinée correspond au Foula-Djalon. Les précipitations sont moins abondantes (1 715 mm à Labé) malgré l'altitude, et les températures plus fraîches. La végétation naturelle est la forêt d'altitude sèche. Plus à l'est encore, au pied du Fouta-Djalon, la haute Guinée est un bassin schisteux. Les précipitations sont voisines de 1 500 mm (1 700 à Kankan, 1 400 à Siguiri), mais la saison sèche s'allonge et les écarts de température augmentent. La végétation naturelle est la forêt claire, voire la savane arborée. Enfin, au sud-est, en Guinée forestière, le relief réapparaît, avec les chaînes des monts Nimba et du Simandou. Les précipitations, supérieures à 2 000 mm, tombent pendant 11 à 12 mois. La végétation est une forêt de type ombrophile.
2. La population

On a souvent tendance à insister sur la division du pays en trois ethnies principales : Peuls du Fouta-Djalon (moyenne Guinée), Malinkés (groupe mandingue, haute Guinée) et Soussous (région côtière, basse Guinée), auxquelles il faut ajouter des groupes diversifiés en Guinée forestière. Sans être fausse, cette approche ne permet pas de cerner totalement la réalité. Elle a cependant le mérite de mettre en évidence l'existence de régions possédant une identité marquée. Pour le reste, la population de la Guinée partage de nombreux traits communs. Sa croissance, 1,5 % par an, a nettement baissé, bien que la fécondité reste forte (5,8 enfants par femme) et la mortalité infantile tragiquement élevée (114 ‰), du fait, notamment, d'habitudes de sevrage fragilisantes pour l'enfant. L'urbanisation est encore relativement limitée (30 % environ), avec, en dehors de la capitale, un certain nombre de centres urbains secondaires.
La densité moyenne est modérée (47 habitants par km2), et les différences régionales sont moins fortes que dans de nombreux pays voisins, exception faite du district de Conakry. Celui-ci constitue, en effet, une entité spécifique en raison de sa situation excentrée, dans une sorte de presqu'île, où se presse une population considérable. Enfin, la Guinée est très fortement islamisée, à plus de 80 %, et se distingue ainsi de la plupart de ses voisins, où les religions coutumières et le christianisme sont plus développés.
3. Une économie en convalescence
La Guinée possède parmi les meilleurs atouts de toute l'Afrique de l'Ouest. La variété des sols et des climats autorise un très large éventail de cultures, aussi bien vivrières que commerciales, mais aussi l'élevage et la foresterie, malgré une certaine dégradation de l'environnement due à des méthodes de culture et d'exploitation restées trop extensives. La mer et les rivières offrent du poisson en suffisance. Le sol contient d'importantes réserves minérales, principalement de fer [dont la plus grande réserve inexploitée au monde, à Simandou] et de bauxite, mais aussi de cobalt, d'or, d'uranium et de diamant. Le réseau hydrographique est propice à l'installation de barrages fournissant de l'électricité et de l'eau pour l'irrigation. Mais ce potentiel plutôt exceptionnel est loin d'être exploité de manière satisfaisante. Durant les « années Sékou Touré », le pays s'est peu à peu fermé sur lui-même, au point d'être pratiquement coupé de l'extérieur sur les plans matériel et humain. La contrainte érigée en système a découragé les paysans, la répression a fait fuir une bonne partie des cadres. Les recettes d'exportation ont fortement diminué : seules se sont maintenues les ventes d'alumine et de bauxite (dont la Guinée est l'un des principaux producteurs mondiaux), procurant les devises nécessaires à l'achat de riz, qui constitue l'aliment de base dans l'alimentation des Guinéens. L'insuffisance des moyens financiers d'origine intérieure et l'absence d'investissements étrangers ont entraîné une forte dégradation des infrastructures économiques et sociales (voies de communication, écoles, équipements sanitaires).
Le pays accuse un retard économique considérable et l'économie, loin d'être portée par un dynamisme générateur de croissance, reste atone. En province règne une sorte d'autosuffisance améliorée. À Conakry, les activités informelles fournissent l'essentiel de l'emploi. Pourtant, rien de tout cela ne semble inciter le pays à sortir de sa léthargie. Les habitudes prises sous la dictature perdurent, notamment le refus des responsabilités et la petite corruption « de survie ». En dépit de ses efforts, et malgré les pressions exercées par les aides internationales, le gouvernement n'est pas parvenu à casser ce cercle vicieux ni à instaurer, au quotidien, l'État de droit. L'essentiel des activités échappe à l'impôt, de sorte que les ressources publiques dépendent essentiellement des cours de l'aluminium et de l'aide extérieure.
Malgré tout, des progrès se manifestent doucement. Un grand axe routier bitumé a été construit et dessert le centre et l'est du pays (le réseau des routes en terre et des pistes reste, néanmoins, mal entretenu). La plupart des hôpitaux régionaux ont été rénovés. Des exportations nouvelles apparaissent (oignons, pommes de terre…) ainsi que quelques entreprises. L'extraction d'or et de diamants est en plein essor. Sur le plan monétaire, des résultats appréciables ont été obtenus, l'inflation ayant fortement diminué. Rien de suffisant, cependant, pour satisfaire les aspirations des Guinéens, dont le pays souffre toujours d'une image négative à l'étranger
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