lundi 6 avril 2015

AFGHANISTAN

 L'Afghanistan

Drapeau d el'Afghanistan


Nom officiel: 
République islamique d'Afghanistan 

Population: 31 822 848 habitants (est. 2014) (rang dans le monde: 40)
Superficie: 647 500 km car.
Système politique: République islamique
Capitale: Kaboul
Monnaie: afghani

PIB (per capita): 1100$US (est. 2013)
Langues: dari (langue officielle) 50%, pashtou (langue officielle) 35%, langues turques (surtout ouzbek et turkmène) 11%, 30 langues mineures 4%
Religions: 
musulmans sunnites 80%, musulmans chiites 19%, autres 1%

GÉOGRAPHIE

C'est un pays en majeure partie montagneux (surtout au nord : Hindu Kuch) et aride (souvent moins de 250 mm de pluies), ouvert par quelques vallées (Amou-Daria au nord, Helmand au sud). Au pied des reliefs, relativement arrosés, se sont développées les cultures céréalières et fruitières et implantées les principales villes (KaboulKandaharHarat). Le reste du pays est surtout le domaine de l'élevage, souvent nomade, du mouton. La culture du pavot (opium), officiellement interdite, demeure florissante. Les richesses minières du sous-sol (cuivre, lithium) semblent prometteuses. La population, islamisée, présente une grande diversité ethnique, avec des éléments appartenant au groupe iranien (Pachtouns [40 %] et Tadjiks [30 %]) et d'autres d'origine turque (Ouzbeks, Turkmènes, Kirghiz). Elle a gravement souffert, en même temps que toute l'économie du pays, de l'occupation soviétique des années 1980, et des divers conflits qui se sont succédé depuis.

1. Le milieu naturel

L'Afghanistan est un haut pays dont l'ossature est constituée par un axe montagneux médian qui, de direction ouest-est, à l'ouest (où il est scindé en trois faisceaux parallèles, séparés par les hautes vallées du Mourgab et du Hari Rud) et au centre (où il se soude en une masse unique, le Kuh-e Baba), se redresse dans l'Est (vers une direction S.-O./N.-E.), dans l'Hindu Kuch, qui va se fondre dans le nœud orographique du Pamir. Sur le versant nord de l'arc montagneux médian, les collines et les plaines de piémont du Turkestan afghan descendent jusqu'à 250-300 m d'altitude vers l'Amou-Daria, qui délimite la frontière avec le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Au sud-ouest, les cuvettes du Sistan, où se perd le Helmand, s'abaissent jusqu'à 460 m. La frontière avec le Pakistan est occupée par un autre axe montagneux (les chaînes du Paktia, 3 500 m), qui va se fondre à la hauteur du bassin de Kaboul (1 800 m) dans l'Hindu Kuch, dont le sépare au sud-ouest le fossé Kandahar-Ghazni. À l'est, la vallée de la rivière de Kaboul donne accès au Pakistan par le bassin de Djalalabad et la passe de Khaybar.
Le climat de ces hautes terres est très rude, extrêmement continental et en même temps fortement marqué par l'aridité, la plus grande partie du pays ne recevant guère que de médiocres pluies d'orages de printemps ou les dernières précipitations apportées par des dépressions hivernales d'origine méditerranéenne qui arrivent ici très effacées. Le Sud-Est reçoit seul les derniers effluves de la mousson indienne (pluies d'été qui constituent la majeure partie des précipitations jusque dans la région de Kaboul). Le total des précipitations tombe à moins de 100 mm par an dans le Sistan. Il se tient vers 200-400 mm sur les piémonts nord et sud des montagnes médianes et ne devient appréciable que sur les sommets de l'Hindu Kuch oriental, où il peut dépasser un mètre, et sur les chaînes du Sud-Est arrosées par la mousson. C'est là que se trouvent les seules véritables forêts du pays (étage inférieur de chênes et pins ; cèdres deodars en altitude), qui alimentent une exportation régulière et une contrebande active vers le Pakistan. Les montagnes centrales ne comportent, au-dessus des steppes à pistachiers des piémonts, qu'un étroit étage de forêts de genévriers (entre 2 000 et 2 700 m d'altitude, au-dessous de la steppe alpine), d'ailleurs presque complètement détruit aujourd'hui.
Trois décennies consécutives de guerre (depuis 1979) ont bouleversé la géographie économique et humaine de l'Afghanistan. Victime, en raison de sa situation géopolitique, du « grand jeu » entre les Britanniques et les Russes, puis entre les États-Unis et l'ex-U.R.S.S., le pays accuse un retard économique et social parmi les plus forts du monde.

2. Les populations

Dans ce contexte aride, les montagnes médianes ont servi de refuge à des populations sédentaires, essentiellement de langue persane (parlée par environ le quart de la population du pays), qui s'y sont accrochées dans des terroirs irrigués de fond de vallée, aménagés en terrasses, et entourés de cultures pluviales sur les pentes, tandis que les piedmonts steppiques étaient submergés par des populations nomades lors des grandes invasions médiévales turco-mongoles. Mais l'axe montagneux a été d'autant plus imperméable au nomadisme qu'il était plus élevé et plus arrosé. Dans l'Est se sont maintenues des populations de langue darde (groupe intermédiaire entre les parlers indiens et iraniens), restées païennes (les Nurestanis ou Kafirs [infidèles]) jusqu'à la fin du xixe s., à côté des Tadjiks de langue persane qui y sont la population dominante, cultivateurs habiles et artisans, dans les bourgades et les villes (Kaboul) du piedmont. Les Tadjiks, qui constituent l'ancienne population aborigène persane, parlent un dialecte persan khorassanien (dari) ; ils sont sédentaires et détribalisés de longue date. Au centre, les Hazara, également de langue persane, ont subi une influence turco-mongole beaucoup plus prononcée, qu'ils ont assimilée linguistiquement, mais qui a laissé des marques dans le genre de vie (abris dérivés de la yourte comme habitats d'été). À l'O. (plus morcelé et plus sec), les Tchahar Aymaq (« les quatre tribus »), de langue également persane, mais franchement semi-nomades, ont été fortement influencés par la culture matérielle des nomades turcs. Sur le versant nord des montagnes médianes, ceux-ci ont totalement submergé les vieux agriculteurs autochtones du piedmont. Une importante minorité turcophone (15 à 20 % de la population totale du pays) se partage, dans ce qui est devenu le « Turkestan afghan », entre les deux peuples dominants de basse Asie centrale : Ouzbeks à l'E. et Turkmènes en cours de détribalisation à l'O.
Au sud des montagnes médianes, enfin, s'est individualisé le peuple des Pachtouns ou Pathans, parlant une langue iranienne orientale (pachto), dont d'importantes fractions, à la suite du contrecoup des invasions médiévales, sont passées au nomadisme dans les déserts méridionaux et s'y sont organisées en grandes confédérations, Durrani au S. et la grande tribu nomade des Rhalzays (ou Ghalzays) qui estivent dans les montagnes centrales. Peuple dominant du pays, les Pachtouns ont été à l'origine de l'État afghan au xviiie s. Abd-al-Rahman (1880-1901), puis ses successeurs, ont favorisé leur extension plus ou moins dans tout le pays, dans le but d'asseoir leur domination politique. Ils ont ainsi ouvert les hauteurs du Hazaradjat aux nomades du Sud comme pâturages d'été, puis ont installé dans le Turkestan d'importants groupes, nomades ou sédentaires.
Les principales minorités mixtes sont des Baloutches au S., des Kirghiz au N.-E., des Jats, des Kizil Bach, des sikhs, et des peuples dits « arabes ». La confession dominante est l'islam sunnite hanafite. Les Hazara et une partie de la population persane aborigène sont chiites duodécimains ou parfois ismaéliens. Les structures tribales sont généralement désagrégées, à l'exception des tribus pachtouns et, dans une moindre mesure, des Hazara. Le pouvoir politique traditionnel est assumé par le khan, ou mir, assisté d'un conseil tribal ou « des barbes blanches ». La propriété foncière est liée à celle de l'eau d'irrigation, les terres non irriguées étant collectives. La semi-nomadisation est répandue : réduite (campement d'été sur les champs en friche, assurant leur fertilisation) ou à moyenne et longue distance entre les pâtures de montagne, l'été, et les vallées, l'hiver. L'habitat d'hiver est généralement la maison de terre séchée à toit plat ou à dôme ; l'habitat d'été est, au N., la yourte mongole circulaire, au S., la tente noire de poils de chèvre (habitat unique des nomades). Les mariages interethniques sont rares ; les mariages entre cousins, ou mieux les mariages croisés, sont préférés en raison de la dot élevée. La monogamie domine. Avec 6,6 enfants par femme, le taux de fécondité du pays est l'un des plus élevés du monde, derrière celui du Niger. L'espérance de vie à la naissance, inférieure à 44 ans, est la plus faible du monde.
Turkmènes et Ouzbeks pratiquent de nombreux artisanats (tapis, feutre, métaux, etc.).
La répartition du peuplement opposait traditionnellement les piémonts du Nord aux terres méridionales, beaucoup moins peuplées. Mais les mouvements de population et le million de morts lié à la guerre avec l'Union soviétique ont contribué à la désertification de plusieurs régions : les régions frontalières du Pakistan et de l'Iran ont ainsi perdu plus de 80 % de leurs habitants, tandis que la région de Kaboul a connu une augmentation de 40 % de sa population.

3. Le secteur agricole et le monde rural

L'Afghanistan constitue un cas extrême de sous-développement, qui s'explique en partie par l'isolement du pays, dû à la situation continentale, mais aussi au rôle d'État tampon entre les possessions russes et britanniques en Asie, qu'aucune grande puissance n'avait intérêt à ouvrir vers l'extérieur. C'est seulement depuis 1964 qu'un tunnel à travers le col du Salang, à plus de 3 000 m d'altitude, a permis la construction d'une route carrossable en hiver entre les deux versants de l'Hindu Kuch, et la route de rocade périphérique à revêtement stable qui fait le tour du pays n'est pas encore complétée au N.-O. L'Afghanistan, d'autre part, n'a pas de réseau ferroviaire.
Le secteur agricole occupe encore plus de la moitié de la population active et fournit le tiers du produit intérieur brut. Une des originalités de l'Afghanistan réside dans l'importance du nomadisme : environ 6 à 7 % de la population le pratique sur la quasi-totalité du territoire. Le nomadisme pastoral (moutons et chèvres), qui a longtemps dominé l'agriculture sédentaire, est aujourd'hui en net recul. Il n'aboutit pas toujours, cependant, à une sédentarisation mais se traduit, souvent, par la recherche de travaux saisonniers. Le reste de l'activité agricole se répartit entre les fonds de vallées et les oasis des piémonts. Ces dernières sont dépendantes, pour la plupart, de l'irrigation, qui y est très ancienne : on distingue les oasis à karez (galeries drainantes souterraines) des grandes oasis fluviales. La construction de barrages modernes (Dahla, Kadjakay, Darounta) ont permis une augmentation notable de la surface irriguée. La culture céréalière d'hiver (blé et orge) prédomine, tandis que le riz, le maïs et le coton (au nord) sont cultivés, l'été, lorsque l'eau est suffisante (ce qui n'est pas le cas de la majorité des oasis). Les fonds de vallées permettent une agriculture plus intensive, en terrasses irriguées, grâce à une pluviométrie plus importante.

4. Le secteur industriel

Seulement le cinquième de la population afghane est urbaine. Kaboul, avec plus de 3 millions d'habitants, concentre la plupart des activités industrielles du pays. Les secteurs dominants sont l'agroalimentaire, le textile (coton) et les constructions mécaniques. L'artisanat (tapis, soieries, orfèvrerie, etc.) reste actif. La rivière de Kaboul, en aval de la capitale, permet son alimentation en énergie grâce à ses centrales hydroélectriques. Mais l'afflux de réfugiés (la ville ne comptait que 900 000 habitants en 1979) a profondément déséquilibré le réseau urbain en sa faveur. Le second pôle industriel du pays se trouve au nord, autour de Mazar-e Charif, qui comprend des usines chimiques (engrais) et textiles. Le sous-sol afghan ne recèle pas de pétrole mais possède un gisement de gaz naturel, au nord, dans le Turkestan afghan (Chebarghan). Les autres ressources minières sont très difficilement exploitables à cause du relief, mais elles semblent prometteuses (cuivre, lithium...). L'existence de lapis-lazuli dans le Badakhchan n'a guère qu'une importance symbolique, tandis que le charbon de l'Hindu Kuch, à l'est, produit environ 1 000 tonnes par an, une quantité négligeable. Le pays dispose d'un fort potentiel énergétique (électricité, gaz), encore inexploité.
L'état de l'économie afghane est catastrophique. Les exportations (gaz, fruits secs, dérivés du textile, peaux et cuirs) sont inférieures aux importations et le pays dépend largement de l'aide internationale et humanitaire. L'Afghanistan est redevenu en 2002 le premier producteur mondial d'opium. La culture du pavot a retrouvé le niveau record de la fin des années 1990, après avoir très fortement diminué sous le régime des talibans qui l'avaient interdite en 2000



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